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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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13 octobre 2021

Pourquoi tant de candidatures ?

partis 2021

Désolée de me citer moi-même, mais je me souviens d'un papier publié sur ce blog en juin 2018 ...

Je m'interrogeais alors (déjà !) sur la prolifiération des micro-partis dans notre paysage politique pourtant marqué par une abstention galopante. J'imagine que derrière ces multiples candidatures à la magistrature suprème transparaît aussi un besoin de fonds publics (les nôtres, en fait !).

Je me répète, donc, avec toutes mes excuses !

"Rien n’est plus facile que de fonder un parti politique pour soutenir moralement – et surtout financièrement – tel ou tel candidat à une élection locale ou nationale.

Pourquoi une telle prolifération ? Parce que le parti politique est une structure très simple à fonder (il suffit d’une déclaration en Préfecture comme association selon la loi de 1901 à caractère politique, et la désignation d’un mandataire financier) et qu’elle permet surtout de recevoir des dons (ce qui n’est pas autorisé à une simple association) et/ou des subventions.

Les dons sont plafonnés à 7500€ par personne et par an. Ils sont surtout défiscalisés à hauteur de 66% pour le donateur (pour un seul parti désormais). L’argent public est versé à raison de 1,40€ par voix obtenue dès lors que le parti a obtenu plus de 1% des suffrages exprimés dans au moins 50 circonscriptions. Mille voix folkloriques obtenues dans 50 circonscriptions sur 577 rapportent donc 70 000 €, à une association qui se résume souvent à deux personnes, soit une rémunération qui  laisse de la marge, nettement plus que l’impression des professions de foi et des bulletins de vote …"

On enregistre aujourd'ui 591 partis politiques en France ...

Et naturellement, cette multitude de "leaders" politiques, tous appuyés par un parti "ad hoc" qui pourvoira à son financement, a pour effet mécanique de faire baisser le pourcentage obtenu par les principaux candidats crédibles (ce qui les délégitimise, même après leur élection ...), une pratique qui décourage encore plus d'électeurs de se rendre aux urnes. C'est un effet pervers redoutable d'une idée pourtant à l'origine fort généreuse : faire prospérer la démocratie et que l'élection soit accessible à n'importe quel citoyen - ou citoyenne.

Et pour l'élection présidentielle ?

Pour l’élection de 2022, le plafond des dépenses applicable aux candidats présents au premier tour est fixé à 16 851 000 € et celui applicable aux candidats présents au second tour est fixé à 22 509 000 €.

L’État verse une avance de 200 000 € lors de la publication de la liste des candidats du premier tour et rembourse une partie des frais, en déduisant l’avance, après la campagne :

  • Pour les candidats présents au premier tour ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés, le remboursement s’élève au maximum à 4,75 % du plafond des dépenses du premier tour ;
  • pour les candidats présents au premier tour ayant recueilli plus de 5 % des voix, à 47,5 % de ce plafond ;
  • Pour les candidats présents au second tour, il s’élève à 47,5 % du plafond des dépenses du second tour ;

Ce remboursement ne peut excéder le montant des dépenses du candidat. Mais pourquoi ces pourcentages étonnants ? Je donne ma langue au chat.

De plus, l’impression et la mise en place des bulletins de vote, l’affichage officiel, les professions de foi et la campagne télévisée et radiodiffusée sont pris en charge par l’État.

Ainsi, se présenter à la magistrature suprème ne coûte pas grand chose, pour peu qu'on obtienne tout de même au moins 5% des voix, ce qui devient problématique lorsqu'il y a autant de candidats à solliciter les suffrages !

Commentaires
M
Je pense que vous faites bien de rappeler ces données, qui devraient être communiquées par voie de presse au début es élections.<br /> <br /> Lorsque mon mari était membre de la commission de contrôle des comptes de campagne, je n’ai cessée d’être horrifiée. Je ne puis maintenant m’empêcher de faire des calculs financiers...
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