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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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29 avril 2022

METROPOLIS, polar historique de Philip Kerr

metropolis

C’est le dernier roman – posthume – de Philip Kerr (1956 - 2018), publié en français en 2020, et qui a fait l’objet d’une édition spéciale précédée d’une préface de Dominique Manotti l’année suivante.

La boucle est ainsi bouclée des aventures de Bernhard Gunther, commencées avec L’été de cristal, paru en français en 1993, qui se déroule en 1936.

J’ai lu l’intégrale en 14 volumes de la série.

Métropolis en est la préquelle puisque le roman se situe en 1928, dans Berlin encore écrasé par la défaite de la Grande guerre, hantée par les anciens soldats estropiés, les femmes qui s’adonnent à la prostitution pour survivre, les émeutes entre communistes et des nazis déjà remuants, en proie à un antisémitisme qui ne se cache même pas …

L’art de Philip Kerr est de décrire le contexte historique d’une façon terriblement réaliste, s’appuyant sur les personnages réels de la police criminelle de Berlin : en particulier les pontes de l’Alexanderplatz, siège de la police criminelle, Bernhard Weiss et Ernst Gennat, le plus ancien des inspecteurs et le plus corpulent qui ont décidé de muter le jeune Bernie du service des Mœurs à la Kripo.

Bernhard Gunther a alors 30 ans.

On lui confie une affaire de meurtres en série de prostituées, non seulement assassinées d’un coup de marteau sur la nuque mais aussi scalpées. Personne n’a rien vu, aucun lien entre les victimes, et personne ne se préoccupe de la disparition de ces femmes ni ne les réclame – sinon les femmes elles-mêmes.

Un peu plus tard, ce sont des anciens combattants estropiés, mendiant aux sorties du métro, qui sont tués à coup de révolver et bientôt le criminel s’en vante dans la presse, humiliant la police incapable d’élucider ses forfaits. Serait-ce le même criminel, qui se vante de débarrasser Berlin de ces « cas sociaux » qu’il convient de mettre hors-jeu ?

Entre les gangs organisés, un nouveau syndicat de police déjà noyauté par les nazis, la pègre des bas-fonds et des cabarets homosexuels, le cinéma expressionniste de Fritz Lang et de son épouse la scénariste Théa von Harbou dont le film METROPOLIS sorti l’année précédente n’a pas rencontré le succès, Bernhard Gunther a bien du mal à remonter le fil de cette énigme à plusieurs inconnues.

Ses intuitions le mèneront à découvrir une vérité dérangeante … mais aussi de résoudre un double homicide : de quoi recevoir une promotion méritée.

Avec au cœur du roman, une furtive pépite : le passage éclair d’un nom, celui d’un critique littéraire des plus influents de l’époque : un certain Alfred Kerr (1867 – 1948) … un parent de l’auteur ?

N.B. : j'ai déjà publié une critique de ce livre en 2020, lors de la première édition en grand format de ce livre qui réunit toutes les facettes du talent de Philip Kerr. Une nouvelle lecture n'était pas inutile ...

 

Metropolis, polar historique de Philip Kerr, traduit de l’anglais par Jean Esch, préface de Dominique Manotti, aux éditions du Seuil, collection Points, 396 p., 9,50€

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