15 mai 2022
Journées nationales de la Croix Rouge
Créée par Henry Dunant en 1864 après la bataille de Solférino, la Croix-Rouge s’impose dès son origine comme un mouvement international d’aide et d’assistance aux victimes. La Croix-Rouge, par son action constante en faveur des victimes, et la diffusion de son éthique de tolérance et de dialogue contribue à la prévention des conflits et des tensions.
Je ne peux laisser passer l’occasion des Journées nationales de la Croix Rouge (14 – 22 mai 2022) sans évoquer la vie exemplaire de celle qui fut pendant plus de vingt ans une très chère amie, grande figure vendéenne rencontrée lors de notre premier séjour en province à La Roche sur Yon et qui devînt, par notre volonté commune, la mère adoptive de Claude : Jacqueline Briot.
Toute sa vie fut en effet consacrée à ceux qui souffrent, depuis le rapatriement des camps allemands en 1945 jusqu’à la création de diverses structures de soutien en Afrique et, toujours, la préoccupation des réfugiés.
A l’heure où plus de 6 millions d’Ukrainiens ont dû quitter leur foyer, vivent enterrés sous des décombres, la Croix-Rouge est la seule organisation internationale totalement neutre qui puisse négocier … et avec quelles difficultés, des mesures d’évacuation de ces vies en danger imminent.
Par tous les moyens, il faut contribuer à apporter notre soutien financier à cette œuvre urgente.
Quelques lignes extraites de sa carrière, qui lui valut de recevoir en mai 1989 la plus haute distinction internationale : la médaille Florence Nightingale.
"Jacqueline BRIOT née Renaud (1919 – 2002)
Septembre 1944 : l’armée allemande en retraite a abandonné des blessés intransportables. Jacqueline Renaud a assuré la permanence de soins de plusieurs d’entre eux requérant des soins continus et particulièrement attentifs.
Avril 1945 : Déléguée comme infirmière d’un poste en gare en Allemagne (secteur 5ème Armée américaine). Travail prévu pour 6 mois, effectué en 2 mois et demi. 299 496 prisonniers déportés, réfugiés) sont passés par ce poste. Seule infirmière, elle décide des évacuations, veille aux soins dispensés dans les hôpitaux allemands, souvent les fait elle-même car certains déportés refusent l’aide du personnel médical allemand. 48 malades sont placés dans 7 hôpitaux différents qui doivent être visités chaque jour en plus du travail incessant en gare.
1956 : création du secourisme et des équipes d’urgence CRF en Afrique Noire.
Eté 1958 : les Ivoiriens décident de refouler dans leur pays d’origine les Dahoméens (Béninois) et les Togolais. A la suite de violents incidents avec morts et blessés, 1500 Dahoméens et Togolais trouvent refuge sur le port bananier d’Abidjan et sont immédiatement entourés par les militaires et les gendarmes afin d’éviter de nouveaux incidents sanglants. La Croix Rouge d’Abidjan prend en charge l’infirmerie. Seule infirmière du Comité, J. Briot en prend la responsabilité, aidée par des secouristes formés par elle et se trouvant parmi les réfugiés (Lucien Atoukui et Edouard Mensah), pendant 6 mois, l’évacuation vers le pays d’origine se faisant très lentement, par bateau. L’infirmerie a assuré tous les soins nécessaires : nivaquinisation, soins aux blessés, accouchements, prévention des épidémies."
Indéboulonnable présidente du Comité Croix Rouge de Vendée, elle a aussi assuré la charge d’Administrateur de l’Organisation à Paris. Ce fut une petite femme, grande par la volonté et la ténacité. Nous sommes fiers d’appartenir à sa famille …
Si vous rencontrez dans la rue des bénévoles – comme Adriana Karembeu et Mar Lévy, qui vous tendront un tronc, DONNEZ !
A gauche, cliquez sur « Histoire des Briot » pour lire son autobiographie …
La Croix-rouge était la référence dans ma famille, ma mère étant passée par l'école d'infirmières des Peupliers dans les années 30.