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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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9 juin 2022

L'hôpital en risque de collapsus ?

Nous-avons-besoin-de-vous

On parle beaucoup de la crise de notre système hospitalier, avec l’angoisse – certainement justifiée dans certains secteurs – d’une catastrophe pour cet été qui vient avec la fermeture de certains services d'urgence par manque de soignants …

Comme dans un très grand nombre de secteurs économiques – et politiques – nous sommes parvenus à une fin de cycle. Et il est très difficile de tout remettre à plat, particulièrement à l’hôpital, un monde particulièrement administré, excessivement technique et donc « normé ». C’est toute l’organisation de notre système de santé qui est à revoir … et pas seuelement l'hôpital. Des déserts médicaux face à des secteurs où il y a pléthore de soignants.

Pour ma part, et depuis 6 mois, je suis involontaire « consommatrice » frénétique de services hospitaliers : j’ai pu apprécier très récemment le privilège d’habiter Paris et d’avoir été prise en charge en moins d’une demi-heure par le SAMU Necker et traitée immédiatement pour un infarctus foudroyantà l'hôpital Cochin. Efficacité, organisation, communication, coordination, compétence : en un mot, ils m’ont sauvé la vie. Et depuis le début du mois, je viens chaque jour à l’Hôpital Européen Georges Pompidou pour soigner mon cancer.

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Tout s’enchaîne de façon fluide, je reçois les confirmations par SMS, des conversations téléphoniques planifiées avant chaque RDV, je n’attends pas … En un mot : j’ai confiance. Mais c’est Paris.

En fait, nous ne sortons pas de la contradiction entre volonté politique de résorber les déserts médicaux et liberté d’établissement des professions libérales. C'est la coordination entre médecine de ville et système hospitalier qui n'existe plus, et depuis de nombreuses années. Et la prise de conscience du coût de la santé.

D’autant plus que ces trente dernières années, pour limiter la « surconsommation médicale » qui était réputée aggraver le « trou » de la sécurité sociale, on a cru que la solution résidait dans la limitation du nombre de médecins formés, alors qu’on connaissait déjà la tendance au vieillissement de la population.

Notre vie politique est jalonnée de décisions absurdes, coûteuses, inopérantes et cependant prises en toute bonne foi.

Notre grande faiblesse collective, c’est l’ignorance des cycles longs. Aucune formation politique ne s’est jamais attelée dans la durée à la réforme indispensable de ce domaine primordial qu’est la santé. Et le raccourcissement du mandat présidentiel en fut un facteur aggravant.

Parler politique avec des citoyens « normaux » apprend beaucoup de choses. C’est ce que je fais régulièrement avec les chauffeurs de taxi qui me conduisent à l’hôpital … La plupart ont de bonnes idées, même s’ils ne disposent pas de l’information de base. Ces conversations sont pour moi d’instructifs moments de partage. Elles me sortent de mon isolement de malade à domicile. Une respiration bienvenue … et je me régale des multiples itinéraires qui me conduisent de mon domicile à l’hôpital !

En conclusion : soutenons le personnel de l'hôpital public, acceptons de payer le prix de la compétence et de l'engagement (à travers nos impôts ou en faisant un don à la Fondation AP-HP ou à la Fondation Curie).

Commentaires
M
Malheureusement, lorsqu'on voir le coût des équipements lourds nécessaires à une thérapeutique de pointe, il ne reste plus comme variable d'ajustement budgétaire que ... le salaire des personnels<br /> <br /> <br /> <br /> Non ce ne sont pas les mêmes budgets; l équipement est dans l investissement et le personnel dans le fonctionnement Mais tout provient effectivement des impôts
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L
Bonjour,<br /> <br /> A la lecture de votre post et des commentaires, je constate qu'il y a pas mal de similitudes dans la situation sanitaire de la France et de la Belgique et de leur capitale: mon pays est bien plus petit mais les campagnes du sud sont un désert médical. A Bruxelles, il est plus facile d'obtenir des soins, même très pointus, mais les délais sont parfois longs. Comme par hasard, une réponse affirmative à la question "Avez-vous une assurance hospitalisation?" permet de raccourcir les délais! <br /> <br /> Ici aussi, "Notre grande faiblesse collective, c'est l'ignorance des cycles longs". Malheureusement, nos hommes et femmes politiques ne pensent qu'en termes de durée de leur mandat. Des deux côtés de la frontière linguistique, le secteur de l'éducation est en déliquescence: dans certaines écoles secondaires, les élèves n'ont pas eu certains cours cette année par manque de professeurs et ils ne passent donc pas d'examen. Du jamais vu! Oui, nous sommes arrivés à une fin de cycle, et je crains que sans évolution rapide de notre système nous ne soyons confrontés à une révolution et à tous ses dommages collatéraux. Cette perspective me fait peur pour mes enfants et petits-enfants. Chère Bigmammy, je suis rassurée de vous lire chaque jour, sachant combien votre traitement est lourd.
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M
Comme vous avez raison ! Nous devons absolument redonner l'envie aux jeunes d'embrasser les carrières médicales en leur donnant des salaires décents dans le public, puits d'excellence, et dans leurs conditions de travail. Malheureusement, lorsqu'on voir le coût des équipements lourds nécessaires à une thérapeutique de pointe, il ne reste plus comme variable d'ajustement budgétaire que ... le salaire des personnels. J'espère qu'on remettra les pendules à l'heure. Nos choix sont clairs, il faut serrer la vis sur tout mais augmenter les budgets sur la santé et l'éducation. Et acceptant de se priver de bien d'autres choses moins prioritaire.
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D
Bonjour Bigmammy 👋 <br /> <br /> J'ai 2 infirmières ds ma famille ! Une en chirurgie cardiaque au CHU de Clermont Ferrand ; elle parle surtout de mauvaise gestion des plannings , de personnels de moins en moins enclins pour certains à faire de l'Humain alors que c'est la base de leur métier !!! Du personnel il y en a quasi trop certains jours ds son secteur !!! <br /> <br /> Je ne parle pas de la surenchère du Privé qui offre des rémunérations hors normes aux médecins ... MAIS qui paye le surcoût sinon le PATIENT ....je l'ai vécu pour me faire ôter 1 calcul au rein prescrit en clinique privée MAIS fait au CHU vu que la machine est au CHU ( cherchez l'entourloupe) par contre le médecin m'a demandé un chèque de 165 € pour LUI .....oui il y a beaucoup à revoir .....<br /> <br /> Mais il y a aussi le fait que la médecine évolue : l'Ambulatoire est la règle par exemple .....et le fait que depuis 20 ans on n'a pas anticipé le vieillissement de la population ! ....le fait que les jeunes Médecins veulent " VIVRE " à côté de leur job et donc être près de la ville .....<br /> <br /> Tout cela est très très compliqué .....mais ne nous plaignons pas rapport à d'autres pays !! Les Français geignent .....sans regarder autour d'eux !! <br /> <br /> Prenez soin de vous courageuse Bigmamy !! 💐
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M
Bonjour je vous parler d mon cas en maladie hémochromatose trop de fer la seule solution c'est la saignée dans mon secteur l'EFS ne fait plus les saignées on se retrouve face à la.maladie seule heureusement un cabinet d'infirmières d'un petit village accepté de prendre ce risque contre une rémunération de misère en 2022 c'est aberrant on ne peut pas comparer la province et Paris amitiés
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