J’avoue tout : durant toute la lecture de ce mini polar, je n’avais à aucun moment capté qu’il s’agissait d’une suite de « Minuit dans le jardin du manoir » que j’avais lu, déjà sans grand plaisir, lors de sa parution …

Mêmes personnages, nouvelle aventure totalement déjantée, truffée de références à la fois politiques, cinématographiques et littéraires, intrigue à multiples rebondissements comme dans une bande dessinée ...

Imaginez : des vieux jumeaux (comme les professeurs Halambique dans Le sceptre d’Ottokar), un fétiche sacré (L’oreille cassée), des congolais (Tintin au Congo), un(e) jeune journaliste d’investigation, une société secrète … et des barbouzes russes. Tout comme dans Tintin et l’actualité contemporaine !

Décidément, je n’ai pas tellement apprécié ce nouveau style, si éloigné des enquêtes de Victor Dauterive, le jeune gendarme de la période révolutionnaire dont j’attends encore le prochain épisode.

Il s’agit d’un humour massacreur qui relève d’un mélange des genres auquel je crains demeurer insensible. Et je me sens mal à l’aise devant le portrait à charge de la jeune lieutenante de gendarmerie, alors que Jean-Christophe Portes a beaucoup écrit sur les techniques de criminalistique.

J’aurais dû lire le dos de la couverture avant de me lancer dans ce bouquin … même si l’équipe des héros – une grand-mère agent secret, son petit-fils ancien notaire normand descendant d’une famille de corsaires, des ex-agents des services secrets – ne m’avaient laissé aucun souvenir d’un livre déjà lu.

Mais je ne lis jamais les jaquettes des polars …

Le mystère du masque sacré, polar de Jean-Christophe Portes, aux éditions du masque, 328 p., 8,50€