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17 décembre 2022

Les désobéissantes, polar d'Emmanuelle Faguer

 

Les-Desobeiantes

Un polar bien classique, avec flashbacks incessants sur la vie des personnages, une belle brochette de femmes intelligentes et courageuses, généreuses.

Ce sont elles, les désobéissantes : Leîla, la jeune lieutenante, Inès la psychiatre, Gabrielle l’agent artistique, Rose la millionnaire, Anne la commissaire, Elizabeth, la gouvernante dévouée jusqu’à la mort.

Mais surtout il y a le trio d’enfer : Esther mal mariée à un violent, Virginie qui toute sa vie vend des glaces à Aix en Provence et surtout Diane aux boucles blondes … comme une certaine Lady ? Elle a rêvé d’une autre vie, elle va la vivre auprès de Marcus jusqu’à une décision fatidique qui va la contraindre à disparaître provoquznt le désespoir de Marcus, l'ex-enfant perdu sauvé par la musique

Côté masculin, il y a naturellement Marcus Solar, pianiste de renommée internationale qui après avoir interrompu sa carrière pendant 26 ans, décide de faire une dernière tournée de concerts et que l’on retrouve la veille de la première représentation mort d’une overdose, dans son manoir picard isolé, sa fidèle nounou morte au pied de l’escalier.

L’enquête est confiée au tandem Leïla Cherfa – Ronan Weber. Deux décès suspects dans une petite ville picarde comme Belleville, c’est inhabituel. On conclura rapidement à un suicide et une chute dans les escaliers ; deux personnes âgées vivant recluses dans la plus stricte solitude. Mais pour Gabrielle, agent artistique de Marcus venue de Paris la veille du concert et qui a découvert les corps, rien n’apparaît aussi limpide …

 

FaguerEmmanuelle

Pour un premier roman dans le genre noir, c’est une réussite.

L’intrigue foisonnante est palpitante.

On sent la maîtrise d’une autrice qui est avant tout scénariste : on imagine bien une mini-série en six épisodes, évoquant tour à tour la souffrance du refoulement, la solitude du secret et du mensonge, la maltraitance des enfants abandonnés dans des institutions sinistres, mais aussi l’amitié profonde entre un homme et une femme sans le désir, le déchirement de l’absence, le dévouement absolu n'excluant pas la jalousie.

Un excellent début : je serai ravie de lire une nouvelle enquête du tandem capitaine Weber et lieutenante Cherfa.

Belle découverte d'un ouvrage reçu dans le cadre d’une opération Masse Critique de Babelio.

 

Les désobéissantes, polar d’Emmanuelle Faguer, aux éditions Herpers et Collins Noir, à paraître le 18 janvier, 394p., 20€

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