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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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2 février 2023

Suite des aventures du Sergent-chef MENS - épisode 3

 

tiraillaurs prisonniers

Rapport du sergent-chef MENS Jean de la 10° Compagnie du PREMIER REGIMENT DE ZOUAVES. (3)

 

Episode 3 : Capturés !

Ayant rejoint le Lt. Maison, nous sautons tous ensemble dans les blés. J’arme ma mitraillette et approvisionne. Le Lieutenant qui entend ce bruit se retourne et m’ordonne vertement de m’en aller, de ne pas me faire prendre. Je veux rester avec lui, car il attend le sergent-chef Rimbaut, mais il insiste.

Je monte alors à la lisière du bois couronnant le mont Aout et, à l’abri d’un buisson, je l’attends. Mais 10 minutes après, les autos mitrailleuses tirent au jugé, m’obligeant à déguerpir. Je prends la direction du sud et en traversant le premier village que je rencontre, je trouve le Sergent Grosjean et quelques hommes du régiment. Nous hésitons sur la route à prendre en arrivant à une fourche. J’y vois le capitaine Hascouët qui est dans le même cas que nous. Apercevant alors une auto Citroën 11 CV avec l’insigne du régiment prenant la route de droite, nous partons dans cette direction. Nous marchons toute la nuit en suivant le mouvement général.

Au petit jour, nous arrivons aux alentours de Mery sur Seine qui est déjà occupée par les Allemands. Nous passons à proximité d’une section de mitrailleuses françaises qui tirent en direction du village, dont le sous-officier dons donne la direction à prendre en nous disant de nous dépêcher. Deux kilomètres plus bas, nous nous engageons sur le chemin de halage du canal. Nous sommes environ 300, dont pas mal de tirailleurs marocains et de zouaves. Un sergent indigène me demande de lui faire donner la main par des européens pour dégager un canon de 25 qui est engagé dans des éléments de tranchée, ce que je fais. Presqu’immédiatement après, je vois des hommes en tête de la colonne jeter leurs armes dans le canal. J’invective les plus rapprochés de moi, n’ayant rien remarqué d’anormal.

Mais malheureusement, je m’aperçois que nous sommes tombés dans un piège. Un char allemand est braqué sur nous, camouflé dans le feuillage à 30m. de la tête de colonne. Je jette alors ma mitraillette dans le canal, nous sommes tous pris.

Par la suite, je me rends compte que nous étions à 300m. de la route nationale sur laquelle se trouvaient camouflés une trentaine de chard ennemis. Nous sommes le 19 juin et il doit être 10 heures.

(à suivre)

(épisode précédent)

 

Commentaires
C
Quel poids ont ces lignes !
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J
J'avais très hâte de lire cette nouvelle partie du récit de votre père. Cette journée a due être effroyable pour lui. Grand merci pour ce partage, il ne faut pas oublier ces événements.
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