Paris, ville lumière ?
J'ai dû sortir hier matin pour remplir à nouveau mon frigo.
Je savais bien qu'il y avait la grève de certains services publics ... Mais le spectacle est toujours aussi affligeant. Ce ne sont pas tellement les particuliers qui sont les plus dérangés par l'arrêt de travail des éboueurs de la Ville de Paris, ce sont surtout les commerçants. Cet amoncellement de déchets non triés - bonjour le manque de civisme général - décourage le shopping, et la question est encore plus difficile pour les restaurateurs.
Pour ma part, je vais m'abstenir de fournir de nouveaux sacs le plus longtemps possible, d'autant plus que je me pose la question de savoir quand notre copropriété sera à court de conteneurs à poubelles. En attendant mieux, il faut beaucoup de vigilance aux piétons, en particulier les "vieux" et les petits enfants, pour slalomer entre des sacs rapidement éventrés sur les trottoirs.
Nous avons encore cette chance de bénéficier d'une température plutôt basse ... mais cela ne rebute pas les rats. Cela devient rapidement un problème sanitaire. On va devoir remettre les masques !
C'est pour moi aussi un souvenir très ancien ...
Jeune mariée en octobre 67, je suis tombée très malade en février avec l'obligation de rester allongée pratiquement toute la journée pendant plusieurs semaines (tuberculose pulmonaire).
Mon père avait eu alors ce trait d'humour : "Elle n'est pas mariée depuis plus de 6 mois, elle est encore sous garantie, on la reprend ! ". Je suis donc revenue investir ma chambre de jeune fille jusqu'au mois de juin 68.
Et je me souviens de l'intense activité de mon père pour, chaque matin, descendre sur le boulevard afin d'offrir du café chaud aux jeunes soldats réquisitionnés pour débarrasser les poubelles amoncelées sur les trottoirs. Il n'existait pas encore de grands sacs plastiques à l'époque.Après, il courait dans Paris pour trouver les médicaments qui m'étaient indispensables : flacons de P.A.S., antibiotiques ...
Aujourd'hui, si la grève perdure, devra-t-on recourir, une nouvelle fois, à la réquisition ?
Je me confonds en excuses en direction des touristes du monde entier qui viennent visiter notre cité radieuse ... mais pas vraiment en ce moment de ressentiments.
Bon dimanche tout de même !