14 juin 2023
Solidarité avec les apprentis philosophes
Toutes mes pensées volent ce matin vers les lycéens qui viennent d'entrer dans la salle pour y subir l'épreuve de philosophie ... même si, pour la plupart, l'esssentiel de leurs notes est déjà engrangé.
Je vais avoir à l'esprit tout particulièrement Romane ...
Car parmi mes pires souvenirs, figure en tête de liste mon piètre résultat à cet incontournable du baccalauréat, doté du coefficient 8, ajourd'hui comme jadis.
Je me souviens d'être sortie de la salle d'examen sans avoir encore compris le sens de la question posée, avoir discuté avec mes camarades de ce qu'il fallait y mettre, m'être rendue compte que j'avais fait un hors-sujet ... Avant de recevoir la "collante" et ma note : un lamentable 7 sur 20, soit 24 points à rattrapper pour espérer atteindre la moyenne.
Sans doute, en 1964, donnait-on le bac moins généreusement qu'aujourd'hui mais tout de même, quel ratage. Heureusement que l'Allemand, avec le coefficient, 3 m'a sauvé la mise : ayant obtenu la note de 18/20, j'ai rééquilibré la moyenne. Mais pas de quoi pavoiser.
Une certaine frustration, donc, et pas beaucoup d'intérêt pour la philo qui m'a toujours monstrueusement ennuyée.
Courage à nos jeunes candidats !
Commentaires
Bac 71, A2(latin deux langues vivantes) je haïssais la philo qui m'ennuyait aussi prodigieusement, mais priais pour ne pas avoir l'oral de rattrapage où j'aurais des maths auxquels j'échappais à l'écrit. Injustice absolue, j'étais bonne en philo.et ai eu le bac du premier coup, donc sans avoir passé du tout les maths!
Bac en 67 ...pour moi, ennui mortel aussi ...mais pas pour tous ...3 élèves de ma classe sont devenus profs de philo ! Rattrapage en septembre ( ce qui a pourri les vacances, non par le travail effectué, mais par l'idée que je m'en faisais !)... juste la moyenne en septembre...Dissert de français ou de philo, je ne voyais pas l'intérêt d'écrire sur 4 pages ce qui pouvait être dit en qqs phrases !
Je vous souhaite beaucoup de plaisir dans votre campagne ...en bonne compagnie !Pour ma part pas de philo. A 15 ans j'ai décidé d'éviter la théorie des 3 années pré-bac et j'ai opté pour un BEP sanitaire. Dans les années 70 c'était tout à fait possible pour faire l'école d'infirmières ensuite et je gagnais du temps! Et j'avais 2 années de pratique en poche bien utiles pour la profession que je visais ensuite à savoir puéricultrice. Je savais ce que je ne voulais pas.
Bac 67 aussi, après un cursus en A de la 6e à la 1re (en terminale les classes s'appelaient Philosophie, Maths élem. et Sciences ex.), j'ai toujours été nulle en philo, bien qu'ayant continué à l'étudier pendant deux ans encore.
L'oral de philo au bac a été une formalité, je l'ai passé en dernier, détendue, car je me doutais que j'avais eu de très bonnes notes ailleurs, mais, joint à ma plus mauvaise note de ma scolarité à l'écrit de français, cela m'a coûté la mention Bien, la seule dont on doive parler raconte S. de Beauvoir dans ses Mémoires
Ah voila qui me rassure. Moi aussi je trouvais cela monstrueusement ennuyeux, la philo. Avec les résultats qu’on imagine…. Et pourtant j'étais en A1 (ca vous parle peut être ?) latin, grec et lettres à outrance…