25 août 2023
Derniers jours au Calfour
Les meilleures choses ont une fin ! Même ces températures exceptionnelles.
Arrivée le 12 juin, je passe ma dernière semaine en compagnie de Victoire et de sa famille. Ces 70 jours merveilleux m’ont permis d’effacer le terrible été 2022 et son cortège de malédictions.
En fait, je me réjouis de retrouver Paris la semaine prochaine, et suis satisfaite d’avoir remis sur les rails – avec le concours de ma famille toujours si attentive - cette maison qui avait grandement souffert d’un abandon relatif de ces derniers mois.
J’ai donc entrepris les remises à niveau nécessaires pour la sauvegarde de cette maison, l’essentiel des chantiers devant se dérouler cet automne.
Des professionnels vont s’en charger. Elle en avait bien besoin.
Si la canicule nous contraint à nous réfugier à l’abri de cette vieille bâtisse en pierres - et nous oblige à garder toutes les portes fermées dès le lever du soleil - paradoxalement, elle lui est bénéfique : l’hiver et le printemps ayant été ici particulièrement humides, la chaleur de ces derniers jours permet d’évaporer l’humidité imbibant encore les murs.
Une ouverture durant plus de deux mois aura permis une ventilation bienvenue. Et nous, à l’intérieur, nous réussissons à maintenir un différentiel de température de 10° entre la fournaise extérieure et l’intérieur.
La présence de la piscine est naturellement un atout. L’eau a atteint les 30° hier, c’est la première fois depuis 35 ans que nous habitons cette maison. On a l’impression d’entrer dans une baignoire.
Pour ma part, j’en profite pour écluser les livres que recèlent nos bibliothèques. J’ai entrepris la lecture d’un pavé de plus de 1000 pages que j’espère bien terminer avant mon départ pour Paris.
Un ouvrage d’histoire publié en 1970 qui retrace les circonstances de la débâcle de la IIIème République, un témoignage extraordinaire du journaliste américain William Shirer dont j’avais lu ici un précédent livre sur le IIIème Reich.
Une analyse objective de la politique française en cette époque pas si lointaine pleine de périls, qui recoupe hélas bien des travers de notre vie politique contemporaine : toujours les divisions partisanes, l’aveuglement, le déni des problèmes géopolitiques et de l’équilibre nécessaire des finances publiques.
Rien appris ni rien oublié alors que la guerre est à nos portes.
Bref, nous vivons une sorte de confortable confinement … mais on en a pris l’habitude !
Commentaires
J'aurais un petit pincement mélancolique après tant de jours hors du temps, au calme entourée de ma famille... Tout en comprenant bien le besoin de revenir à la civilisation et ses stimulations - pour quelqu'un comme vous, en plus. Toujours admirative de la pile de livres que vous pouvez engloutir ! J'aimerais tant...
Bon retour à la capitale avec de bons souvenirs - cette fois - plein les yeux 😉
Monsieur le chat a dû lui aussi bien apprécier la campagne. Comme tous ses comparses ses lieux de sieste varient et passent du confortable à l'informatif!
Bon retour à Paris.