02 octobre 2023
Octobre rose 2023 : c'est reparti !
« Énormes, minuscules, galbés, vos seins sont parfaits tant qu'ils sont en bonne santé. Faites-vous dépister »
La nouvelle campagne d'incitation au dépistage du cancer du sein défie les normes de beauté traditionnelles pour privilégier la santé des seins.
Je peux en témoigner : un cancer du sein pris à temps est guéri dans 90% des cas. Il ne faut pas avoir peur d'aller se faire mammographier, même en l'absence de tout symptôme, et ne pas craindre un mauvais résultat.
Je sais, dans le cas où une tumeur est décelée, c'est la panique, une douche glacée qui vous tombe sur la tête, une série d'"emmer......." en perspective, une vie professionnelle bousculée, la tristesse d'avoir à annoncer la nouvelle à son conjoint, aux enfants ... Pour moi, ce fut en 2001.
Mais on guerit, les cheveux repoussent, après 10 ans de suivi, on vous renvoie à votre train-train quotidien, avec naturellement l'injonction de respecter un suivi annuel en ville.
Mais je me souviens de ce qui m'avait été dit alors : "Vous êtes guérie, c'est à dire que comme pour toute autre personne, vous avez autant de "chances" d'en avoir un autre plus tard."
Bingo, c'est ce qui m'est arrivé à nouveau en 2022. Cette fois c'est l'oesophage, et on ne pratique pas de dépistage systématique.
Pas de chirurgie possible dans mon cas car une intervention serait trop risquée. Mais un traitement très agressif. Avec des effets secondaires pénibles, et puis j'ai vieilli, ce qui n'arrange pas les choses. Mais je m'accroche : depuis trois scanners successifs, la tumeur n'apparaît pas. Et cette fois, je n'ai pas ressenti la perte de ma chevelure comme un anéantisement de mon identité ... et mes cheveux ont repoussé.
Mon message est donc clair : il faut se faire dépister régulièrement. Plus une tumeur est prise à son début, mieux il est possible de la neutraliser. Lorsqu'on se fait dépister tous les ans ou tous les deux ans, la survenance d'un élément anormal ne peut avoir une durée plus longue. Les techniques et les thérapeutiques ont fait des progrès fantastiques et nos médecins sont parmi les meilleurs du monde. Et dans notre beau pays, c'est gratuit, tout le monde y a droit.
Pourquoi alors limiter la campagne de sensibilisation à un mois - octobre - par an ?
Commentaires
Gratuit ???
Certainement pas !
Nos cotisations SS financent et nos impôts comblent le déficit toujours en p qu'une facturrogression dzs dépenses de santé.
Et les mutuelles - coûteuses- viennent alourdir le budget santé des familles.
Dommage qu-un relevé des dépenses occasionnées à chaque intervention dans les hôpitaux publics ne soit pas remise à la sortie, l'idée de'gratuité' en prendrait un coupfurieuse
bonjour, oui je suis furieuse que le dépistage s'arrête à 74 ans comme si après cela, on n'avait plus aucune valeur
furieuse aussi qu'une femme sur 2 ne se fasse pas dépister ; une voisine m'avait dit un jour :"l'examen fait mal" et je lui ai répondu : "et le cancer, ça ne fait pas mal ??"
j'ai 73 ans et je continuerai mes mammo "quoi qu'il en coûte" jusqu'à la fin de ma vie, après tout, je paie ma cotisation Sécu comme tout le monde !!Dommage que le dépistage ne soit dans les esprits que pour la mammographie entre 45 & 74 ans,( pris en charge à 100% par la SS) mais c est aussi l'autopalpation, les examens gynécologiques réguliers dès la puberté ( avec ou sans frottis; avec ou sans mammo) par le médecin traitant ou une sage-femme, c'est aussi la réduction des facteurs de risques comme l alcool & le tabac,puis la lutte contre la sédentarité
Effectivement une mammo coute, mais combien savent le prix d'une journée en oncologie ( 2.000€ environ!) , sans parler des couts indirects financiers , sociaux & psychologiques
Et puis il y a eu Septembre en Or dont on a peu parler ( https://www.ligue-cancer.net/nos-actualites/septembre-en-or-2023-poursuivons-la-lutte-contre-les-cancers-pediatriques )
Par ailleurs je suis effarée de la campagne contre l alcoolisme des jeunes & moins jeunes qui a été fortement édulcorée sous la pression des lobbys de l'alcoolPremière mammographie en 1982, parce qu'à la palpation on sentait des tas de choses : examens toujours rassurants, jusqu'au printemps dernier où j'ai gagné le gros lot, à 73 ans...
Chirurgie en juin (j'en ai profité pour une avoir une jolie réduction mammaire) et actuellement chimiothérapie hebdomadaire, que je supporte plutôt bien, même si mes cheveux sont de moins en moins épais.
Au moins, j'ai plutôt de la chance, les tumeurs n'étaient pas encore grosses...
Une belle argumentation convaincante. Agréable journée