18 février 2008
Coup de coeur pour Nancy
Nous
devions partir en week-end le 7 décembre, histoire de nous changer les idées
après le départ de Florence, Romane et Dorian pour Tokyo. Et puis je me suis
retrouvée à Cochin. L’envie de découvrir la capitale de la Lorraine était
restée inassouvie, et en particulier : voir la place Stanislas, chef
d’œuvre absolu d’équilibre et summum du bon goût français d’une part, l’école
de Nancy, le berceau de l’Art nouveau en France d’autre part.
La
décision de partir vendredi a été prise jeudi midi. En dix minutes, Claude
avait réservé les deux nuits d’hôtel et les restaurants, ainsi que les entrées
dans les musées. Une formule qui permet de remplir les hôtels d’affaires (en
l’occurrence le Mercure) en fin de semaine, avec une réduction proche de 50%.
Je me suis étonnée, malgré ma patte encore raide, de mes capacités à tenir le
rythme de visite des sites. Un temps radieux et froid, tel qu’on le ressent
sans inconfort en terre continentale, nous y a aidés. Il faisait zéro degré le
matin, les fontaines de la place Stanislas étaient en partie
gelées…merveilleux. Et il faut dire que Nancy est une ville splendide, qui nous
a rappelé Prague ou certaines cités italiennes, la rigueur de l’ordonnance des
façades en plus. Un week-end de rêve, à deux heures de Paris en TGV. Pas besoin
de voiture pour visiter le centre, où se concentre l’essentiel : comme si
on avait juxtaposé plusieurs places Vendôme…
Vous savez
mon attirance pour l’Art Nouveau. En Allemagne c’est le Jugendstil, en
Grande-Bretagne le Liberty, en Autriche la Sécession. Chez nous, c’est l’Ecole
de Nancy. Elle a été initiée par les prouesses techniques des maîtres
verriers : Daum, Emile Gallé, Lalique, Baccarat, Gruber (vitraux). Elle s’illustre à travers
le mobilier par les réalisations de Louis Majorelle, industriel prospère aussi
bien dans l’ameublement que de la ferronnerie d’art. Sa villa, construite par
Sauvage – âgé alors de vingt-cinq ans seulement - et décorée de grès flammé de Bigot, est une
maison-manifeste. Chaque façade, chaque pièce est décorée selon un thème
particulier : la monnaie du Pape, le blé, la pomme de pin…toutes
allégories de l’opulence…Las, aujourd’hui, la villa est « coincée »
dans un quartier pavillonnaire, son parc a été supprimé, elle est le siège de
l’administration de l’architecture….Quel dommage que les meubles d’origine n’y
aient pas été rassemblés. Un jour, peut-être ?
La vogue
de l’Ecole de Nancy ne dura qu’une vingtaine d’années, un peu trop en avance
sur son temps sans doute. Beaucoup est encore à découvrir.
Pour vous,
j’ai réalisé deux diaporamas.
contente de te savoir rentrée....
et oui, c'est joli Nancy. Vous n'avez pas fait de folie ?