Bords de Loire, grand soleil....
Finalement, nous sommes allés à Gien et aussi à Briare,
célèbre pour son pont-canal. Nous n’étions pas les seuls au péage de
l’autoroute, il faut bien le dire…mais ensuite, les cent cinquante kilomètres se font très
confortablement, surtout au retour dans la voiture climatisée...la température
extérieure atteignant 28° à Paris.
Première étape donc, le magasin d’usine de la manufacture
de Fayence de Gien : un énorme bazar où toutes les productions ayant le
moindre défaut ( ?) sont vendues à 30% moins cher. Parfois un escompte
plus élevé comme la saucière de mon service « Volupté » achetée 24 €
au lieu du prix boutique de 46 €. C’est un peu loin pour réaliser une réelle
économie, mais si on a de grosses commandes (ou de fortes envies de changement), cela vaut la peine. Il vous faudra
emballer vous-même vos emplettes, mais tout le matériel est mis à
disposition : papier kraft et large bande collante. Et puis c’est
l’ambiance particulière de stock qui fait acheter. Comme un certain nombre de
mes assiettes du Calfour commencent à se fendiller et que le modèle de mon
service a été abandonné, j’ai acheté une douzaine d’assiettes plates au motif
« Fleur de Chine », qui est orné d'une pivoine verte, ainsi qu’un grand saladier. Je trouvais aussi, ces derniers temps, les assiettes « Lorraine rose, filet
vert » un peu petites…
Entre la fin de nos achats et le déjeuner, visite de Briare
et de son fameux canal, commencé en 1604 sur l'initiative de Sully et terminé
en 1642, premier canal de jonction construit en Europe, facilitant le commerce
fluvial entre la Loire et la Seine. Long de 57 km, 32 écluses, il unit le
canal latéral longeant la Loire au canal du Loing. Et naturellement, halte
auprès du spectaculaire pont-canal (voir diaporama), construit de 1890 à 1894
par Eiffel pour la partie maçonnerie, et par Dayde et Pille sous la direction
de l’ingénieur Mazoyer pour la partie métallique.
Par un temps radieux et une légère brise, tout pour
bronzer. Un lieu étrange. En ces jours qui précèdent le
10 mai, nous ne pouvions cependant nous empêcher de penser à l’exode de mai
1940, par un semblable soleil de plomb, avec tous ces pauvres gens fuyant
l’irrémédiable avance allemande, alors que les ponts sur la Loire servaient de
cible privilégiée : tout le centre de Gien a été rasé !