Le crime est notre affaire, un film de Pascal Thomas
Deuxième exercice du genre après "Mon petit doigt m'a dit", ce nouveau film réunit la délicieuse équipe Catherine Frot et André Dussolier en une adaptation d'une intrigue de jeunesse d'Agatha Christie. Le métier du réalisateur, son expérience, la maîtrise des lumières, des décors et des costumes savamment hors du temps, font de ce gentil film la trame d'un moment agréable, mais parfois un peu long, et sans profondeur.
Toujours située entre Suisse et Savoie, décalée, burlesque, l'intrigue subtilement surréaliste s'enroule autour d'un scénario aussi inutile que transparent. En revanche, le casting constitue un délice : les héros qui s'ennuient dans leur retraite d'ex-agents secrets (Prudence et Bélisaire Beresford), le vieux grigou tyrannique et libidineux (Claude Rich), ses enfants attendant sa mort et l'héritage (Chiara Mastroïanni et Christian Vadim, Melvil Poupaud, Alexandre Lafaurie), une extraordianire Annie Cordy en vieille tante mi-Jacqueline Briot, mi-Tante Henriette, le médecin amoureux (Hyppolite Girardot), un policier caricaturé en Belmondo ayant revêtu le trench coat de l'inspecteur Clouzot...
Quelques gags originaux feront date : le coup du kilt (référence à Marilyn), la frayeur tétanisée de la téméraire Prudence devant une petite souris.
Voir ce film à la télé, dans quelques mois, rentabilisera au moins votre abonnement.