Tour de France : plaisirs et rituels du Calfour....
Une correspondance de notre envoyé spécial "sports" : Claude !
Dehors, il fait 27°, à l’ombre. Dedans, les frais murs du
salon gardent 23. Silence troublé par quelques mouches. Vers 14 h, on allume
France 2, selon une tradition de Pépé, que nous n'avons jamais perdue. Que les Pyrénées sont belles, vues d’hélicoptère : vert émeraude
des sapins, vert tendre des prairies, gris argenté des ardoises et des lauzes. Et ces garçons, capables de partir
comme des flèches dans le dernier kilomètre du col d’Aspin. Vous me
direz : « suspect, ça ! ». Peut-être, mais quel
spectacle : les patrons en embuscade, les équipiers aux petits soins – comme
dans la vraie vie - les incroyables rétablissements des commentateurs – comme
avant-hier, à Arcalis -, et le maillot jaune d’or, roulant tel un Empereur de
Chine – aviez vous remarqué ce commun monopole entre le Tour et la Cour
impériale, qui tous deux réservent le jaune d’or au Chef suprême ?
Ne boudons pas notre plaisir : quelles que soient les
dérives pharmaceutiques, le Tour est un grand spectacle sportif, parce que le
cyclisme sur route est un sport dramatique,
et parce que la France rurale lui offre le plus beau des décors.
Je vous quitte, parce qu’il faut que je monte le
Tourmalet !