On va tout de suite dire que l'alcool ne doit être bu qu'avec modération. Ceci étant, je dois vous avouer que, passant par le Roussillon, je me suis plongée dans un trip d'enfance, bercée par les réclames radiophoniques d'apéritifs aujourd'hui complètement interdites, en allant visiter les caves de BYRRH à Thuir.

Etonnant. Aujourd'hui, les apéritifs à base de vin sont totalement démodés. On consomme peut-être un peu de Lillet dans le sud-ouest, mais le Byrrh, le Vabé ("Qui boit Vabé va bien "), l'Ambassadeur, le Dubonnet...Qui se souvient ?

Quand j'étais petite, on pouvait lire, peint sur les parois des tunnels du métro la pub : Dubo, Dubon, Dubonnet...

Bref, il m'était resté dans l'oreille ces noms de marques oubliées. Mais jamais je n'en avais goûté.
Passant par Thuir, j'ai fait, comme 120 000 touristes chaque année, la visite des caves. Claude m'a sagement attendu à l'extérieur car il avait déjà vu. Spectaculaire...L'immense verrière de Gustave Eiffel, grande comme une gare et aujourd'hui désespérément vide (81m sur 20), les 70 cuves en chêne (2000 hl) pilotées par un tableau des années 30 en marbre et qui fonctionne toujours, la plus grande cuve du monde : 10 000 hectolitres, 10 mètres de haut, 12,5 m de diamètre.

Et puis hier soir, à l'occasion d'une visite, nous avons goûté trois des productions. J'ai aimé le Byrrh "rare assemblage" et le Dubonnet. Le Vabé est un Rivesaltes classique.

C'est frais et très sucré, idéal pour les femmes, moins chargé que le Porto, et totalement décalé. Je vais essayer de cuisiner avec, je vous dirai si c'est bon...

Un parfum d'autrefois qui se vend encore à raison de 24 millions de cols/an (je suppose qu'il s'agit de l'ensemble des différentes marques mises en bouteilles à Thuir), avec en stock 30 millions de litres de vin attendant au moins trois ans de mâturation.

Quand même, comme dirait l'humoriste !