Away we go, film de Sam Mendes
Claude a beaucoup aimé ce film, moi aussi, mais c'est lui qui vous fait partager son plaisir :
Un bijou, plein d’humour et de tendresse, mais dont
beaucoup de scènes font mal, tant il rappelle aux réalités. N’allez pas croire,
surtout, que c’est un portrait des seuls Etats-Unis, et que notre vieille
Europe serait indemne des travers qui y sont décrits ; vous allez
voir :
C’est un jeune couple sympathique, qui
« télé-travaille », comme beaucoup de gens, et peut donc s’installer
où il veut. Justement, ils vont avoir un bébé, et ils comptent bien sur les
parents du garçon pour partager leur bonheur – et le leur garder de temps en
temps. Mais voilà que ces jeunes retraités ont décidé, sans en parler à
personne, de goûter aux joies ineffables de la Belgique (vous avez bien lu), et
les laissent en plan. Cela ne vous rappelle rien, l’égoïsme des
« vieux », chers Amis français ou allemands ?
Alors commence un road ou plutôt un « air-movie »
à travers l’Arizona, le Québec, le Wisconsin, la Floride et le
Mississipi : cherchant un lieu propice, nos héros retrouvent d’anciens collègues ou des copains, ou des cousins, ou un frère,
qui, au mieux, sont des imbéciles (Allison Janney, inoubliable attachée de
presse de West Wing, ou la cousine prof baba-cool, avec mention spéciale à
leurs conjoints !), et au pire portent des blessures terribles. Ce film
fait penser aux pièces de Molière, où l’on ne s’arrête soudain de rire que pour
s’effrayer des travers ou des noirceurs de l’homme. Et, comme les pièces de
Molière, il se termine bien, parce que Sam Mendès aime bien ses spectateurs.
Donc un film à voir , absolument !