Merceries, comme Capri, c'est fini
J'ai fait encore une triste expérience en cherchant un point de vente de Bergère de France pas trop loin de mon quartier ...
Je ne vous dirai pas où car les deux dames (ayant largement dépassé l'âge de la retraite) qui m'ont servie n'y sont pour rien, mais c'était une boutique bien poussive, hors du temps, qui donnait surtout envie de fuir dès qu'on avait passé le seuil.
Moi, avant d'acheter, j'ai besoin de toucher, de confronter les tons, de soupeser, de tripoter, qu'il s'agisse d'étoffes, de boutons ou de fils à tricoter.
Et bien entendu, les réductions envoyées par la maison-mère ne fonctionnent pas dans ces petits points de vente dont on sent très bien qu'ils ne tiennent plus ... qu'à un fil.
Pourtant, il semble bien que la tendance au tricot revienne en force chez les jeunes. Tout miser sur le commerce en ligne, là où le conseil est primordial, me semble bien aléatoire.
Il faut dire aussi que le panier moyen ne doit pas être très élevé, car les prix des fils Bergère de France, dernière filature existant dans notre pays, sont très bas. Un prix compétitif, pour une fois, puisque les pelotes sont proposées à environ 3€. Et la gestion de stock doit constituer un casse-tête ! Et quand je pense que la filature a été créée en 1946, l'année de ma naissance ....
Bon, j'ai donc passé ma commande par internet. Le site est bien construit mais le choix des couleurs pas vraiment aisé sur une petite surface comme le minuscule carré qui est donné à voir, avec en plus des intitulés de tons totalement fantaisistes. Le beige clair est ainsi qualifié de "Tatou" ... Vous avez déjà vu un tatou, vous, si tant est que vous savez ce que c'est ?
Me voilà donc en charge de trois chantiers : un gilet sans manches pour Benjamin, un pull classique avec un motif jacquard pour Apolline, une couverture de berceau à plusieurs nuances pour un bébé attendu chez une jeune femme qui m'est chère.