Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bigmammy en ligne
Bigmammy en ligne
Bigmammy en ligne

Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
Voir le profil de Bigmammy sur le portail Canalblog

Newsletter
Archives
Derniers commentaires
8 janvier 2015

A propos de la liberté de la Presse

 

delacroix

Faut pas toucher à la liberté d'expression chez nous … Immédiatement, chacun de nous se sent agressé, est objectivement agressé, humilié, meurtri … C'est lorsque certaines libertés fondamentales sont menacées qu'on se rend compte de leur valeur ... Il y a donc des sujets qui suscitent encore chez nous l'unité nationale, et il sont assez rares pour qu'on les souligne. Mais à quel prix !

Juste un rappel historique.

Si la censure était de règle sous l'Ancien Régime, l'un des premiers gestes de l'Assemblée Nationale fut de l'abolir. Ainsi, la liberté d'expression est proclamée dans l'article XI de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de 1789. Mais cette liberté reste fragile, et carrément inexistante sous l'Empire.

La liberté de la Presse sera enfin codifiée en 1881. Elle fut conquise de haute lutte, dont l'épisode le plus marquant est la révolution de 1830.

 

poires

Le roi Charles X déclenche par ses ordonnances particulièrement maladroites les émeutes du mois de juillet, ce qu'on appellera les Trois Glorieuses. Il s'attaque à la liberté de la Presse et à la composition, déjà restreinte du corps électoral. Les principaux journaux d'opposition à la politique du gouvernement, Le National et Le Temps, sont interdits, leurs presses détruites. Les Parisiens élèvent des barricades, on relèvera environ 1000 victimes dont 800 insurgés et 200 soldats.

En août, la Charte constitutionnelle précise que la censure ne pourra jamais être établie. Cependant, la Presse continue à être soumise au cautionnement – un dépôt financier garantissant d'éventuelles pénalités. Les caricatures (déjà !) – comme les « poires » de Louis XVIII par Daumier en 1831 – sont régulièrement attaquées en justice.

Un temps que l'on imagine pas aujourd'hui …où cette liberté nous paraît évidente. Ce que la plus violente des censures, celle qui passe par le meurtre sauvage, ne changera rien.

Tout le monde sera bientôt dans la rue. Faudra rester vigilants !

Commentaires
M
en tant que juriste et humaniste, la liberté de la presse est effectivement pour moi le fruit de luttes tenaces ; je me souviens toutefois de la censure qui sévissait encore il y a si peu d'années...<br /> <br /> <br /> <br /> le poids de la société est conséquent ; il n'est que de voir l'évolution des commentaires hier, jusqu'à l'annonce d'une journée de deuil... après que l'on ait pu mesurer l'ampleur des rassemblements quasi spontanés;<br /> <br /> <br /> <br /> la tolérance et l'humour sont en deuil ; les accrocs à la pensée de Voltaire ont été de plus en plus énormes, jusqu'à ce jour inqualifiable;<br /> <br /> <br /> <br /> un acte terroriste détruit des innocents qui ne sont pas au bon endroit au bon moment.<br /> <br /> ce mercredi, il y a eu choix réel des victimes pour des raisons d'obscurantisme et d'intégrisme.<br /> <br /> parler uniquement de terrorisme, c'est nier la volonté de certains de museler ou de détruire ceux qui osent lever un sourcil quand le monde ne tourne pas rond;<br /> <br /> <br /> <br /> oui, je suis Charlie, n'en déplaise à beaucoup.<br /> <br /> <br /> <br /> Charb qualifiait Patapon de facho, parce que "les chats sont égoïstes, intéressés et fachos"; ni la SPA ou autres associations, ni les amoureux des chats (comme moi) ne l'ont jamais critiqué.<br /> <br /> <br /> <br /> il n'avait pas prévu l'infinie cruauté humaine, trop naïf et altruiste ; j'invite les pour et les contre à visionner :<br /> <br /> <br /> <br /> http://dai.ly/xreed6
Répondre
A
Nous exprimer chacun à notre façon car le choc est collectif. Votre article est comme toujours brillant.
Répondre
B
Un excellent article Marie-Pierre, un article réaliste.
Répondre
C
Je me souviens cependant de 1958 et des colonnes ou parties de colonnes complètement blanches de texte pour cause de censure . Et la devise du quotidien : "Sans la liberté de blâmer, pas d'éloge flatteur" retirée.<br /> <br /> Penser aussi que la liberté de parole n'a pas de camp. Elle doit exister pour tous.<br /> <br /> <br /> <br /> J'en profite pour vous dire merci pour votre blog percutant et toujours intéressant dans des domaines très variés.<br /> <br /> <br /> <br /> Catherine
Répondre
Pages
Visiteurs
Hier 711
Depuis la création 7 287 195