Déclaration annuelle des revenus ... la galère !
Encore un exercice aussi difficile que douloureux : la déclaration annuelle de revenus.
Nous n’avons pas à nous plaindre de notre situation économique relativement privilégiée : après plus de 40 années d'une d’activité professionnelle à des niveaux de responsabilité élevés et pas une seule période de chômage – une situation totalement inimaginable pour nos enfants d'aujourd’hui - nous bénéficions (pour l'instant) de deux excellentes retraites.
Nous n’avons pas divorcé – un désastre pour les patrimoines – et hérité de parents très économes. Nos enfants sont élevés et actifs, et il y a bien longtemps que nous avons terminé de rembourser les crédits qui nous ont permis d’acheter notre logement. Depuis dix ans que nous sommes en retraite cependant, ni notre patrimoine, ni nos revenus n’ont augmenté … Mais nos impôts, si, et oh combien !
Et ces sommes prélevées au titre de la solidarité nationale, c’est autant de moins qui ne sont pas investies dans la consommation.
Ce que je trouve dramatique, c’est la complexité de la déclaration annuelle, via internet, et l'obligation d'en passer bientôt exclusivement par là ...
Claude est diplômé de l’ENA (une école hier vilipendée et tout à coup redevenue à la mode parmi les nouveaux golden boys qui entourent notre jeune Président), et moi seulement de Sciences Pô, mais même à deux, nous avons eu beaucoup de mal à remplir toutes les rubriques.
C’est une logique particulièrement complexe à laquelle nous ne sommes pas accoutumés. Même avec la meilleure volonté du monde, avec une foultitude de rubriques, trahissant les « niches fiscales » successives qui s’empilent année après année, ministre après ministre. Simplification, où es-tu ????
On butte ainsi sur des cases qui refusent de se remplir, et au final, après signature et bien des tourments, on peut enfin consulter la facture finale : encore plus élevée que celle de l’an dernier !
Je demeure perplexe sur les possibilités aussi bien techniques qu’intellectuelles des contribuables âgés ou non reliés à l’internet de pouvoir satisfaire à l’obligation de déclaration des revenus par ce moyen. A moins que la solution ne soit de faire appel à un expert-comptable ? Ou une façon de mettre à contribution les agents de La Poste dans le souci de diversification vers les services de proximité ?
Bref, notre devoir est accompli, dans l’angoisse et la douleur. Nous mesurons à quel point nous sommes solidaires et combien l’an prochain sera encore plus difficile avec la hausse prévue de CSG de 1,7%.
Il est bien normal que les retraités aisés participent au redressement des finances publiques et soient mis à contribution dans la mesure de leurs moyens. Nous sommes bien d’accord. C’est logique, nous l’acceptons, tout en sachant que cela ne va pas s'améliorer ...
Alors, à vous qui n’avez pas encore terminé le pensum annuel de la déclaration des revenus, je vous souhaite bien du courage !