Puy l'évêque : un nid d'aigle dominant le Lot
Une cité médiévale à quinze kilomètres à vol d’oiseau de la maison … un but de visite express en ce dimanche de début de printemps émaillé d’averses. Un prétexte aussi pour aller vérifier si le restaurant « Le Bellevue » est toujours aussi bon …
Ce qui frappe le visiteur, c’est l’arrogance de ce village (2000 habitants aujourd'hui) perché sur un promontoire de plus de 30 mètres et dominant de toutes ses pierres blondes la cale, c’est-à-dire le port fluvial qui voyait passer les gabarres chargées de vin partant jusqu’à Bordeaux, avant la prédominance du chemin de fer.
Puy l’évêque est donc au cœur du vignoble et depuis 1228 placé sous la domination de l’évêque de Cahors Guillaume de Cardaillac qui annexa la ville à son domaine lors de la croisade contre les Albigeois, le seigneur local de Luzech ayant épousé la cause des hérétiques. L’évêque fit fortifier la cité, y installa un palais épiscopal doté d’un donjon carré imposant, qui flanque encore la mairie ... et lui donna son nom.
L'architecture militaire m'a toujours fascinée, et cette aptitude des premiers habitants de ce territoire à choisir judicieusement les "castra" où établir leurs lieux de défense. Tant il est vrai qu'en des temps reculés, la riche vallée agricole du Lot jusqu'à Cahors dût faire face aux Vikings qui vinrent la ravager.
Depuis la terrasse de ce délicieux restaurant où nous avons déjeuné, on voit à des kilomètres à la ronde le cingle que forme la rivière et ses cultures admirablement dessinées – en particulier les rangs réguliers de vignes …
Il faut aussi prendre la peine de descendre la rue qui mène à l’unique pont pour admirer la ville depuis la rive gauche et l’étagement de ses constructions massives. La promenade se poursuit par la rive gauche avant de rejoindre Fumel par le pont à voie unique de Vire sur Lot …. Flippant !