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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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18 février 2020

JoJo Rabbit, film de Taika Waititi

 

Jojo1

 

Peut-on rire de tout ? Question récurrente des devoirs de philosophie … Comment traiter l’horreur du nazisme à la rigolade ? Chaplin s’y est attelé magnifiquement jadis, Roberto Benigni également … J’ai surtout pour référence « Les Producteurs » de Mel Brooks.

 

jojorabbit2

Les derniers mois de la guerre vus à travers le prisme déformant d’un petit garçon solitaire de 10 ans, dont le papa est au front et qui s’est inventé un ami virtuel, Adolf Hitler. Enrôlé avec fierté dans les jeunesses hitlériennes, comme tous ses petits camarades, il a subi l’endoctrinement totalitaire et surtout antisémite depuis sa naissance.

Taika Waititi, réalisateur néo-zélandais de 44 ans, réussit une adaptation subtile du roman de Christine Leuners publié en 2004 « Le ciel en cage » où le héros, Johannes, est un adolescent gravement blessé au front et qui découvre dans le grenier de sa maison une jeune réfugiée juive.

 

Jojo-Rabbit3

Ici, nous sommes immergés dans la vision d’un enfant pour lequel la réalité et la fiction se mélangent … mais surtout dont les idées toutes faites sont confrontées au monde complexe.

Cela donne un film délirant, burlesque, baroque, coloré, loufoque, plein de gags, de bons sentiments et de ruptures de rythme …

Je l’ai vu en compagnie de deux de mes petits enfants âgés de 15 et 13 ans et il n’était pas inutile de leur rappeler comment l’endoctrinement nazi fut l’une des données majeures de la motivation des jeunes soldats envoyés au casse-pipe en 1939.

Malgré certaines longueurs, le film est superbement interprété – surtout par le jeune Roman Griffin Davis mais aussi la belle Thomasin McKenzie qui fait naturellement penser à Anne Franck – et soulève de bonnes questions sur les haines raciales, la perméabilité aux discours politiques.

N’oublions pas que la violence que nous déplorons dans les rapports sociaux – ou croyons subir en ce moment – n’a rien à voir avec la violence totalitaire et le sort des populations civiles dans la guerre.

Un film pas si comique que ça et qui laisse un drôle goût de cendre dans la bouche …

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