Comment faisions-nous avant Google et Wikipedia ?

« Instruire tout le monde et sur toutes choses » fut la devise du génial inventeur du dictionnaire français le plus populaire. Un curieux compulsif, soucieux de diffuser le savoir dans tous les domaines. Et qui y réussit dans une large mesure.

Pierre Larousse (1817 – 1875), lexicographe et encyclopédiste, était le fils d’un forgeron et d’une tenancière d’auberge. Elève brillant, une bourse lui permet de poursuivre ses études à l’école normale, il est instituteur à 20 ans mais trouve médiocres les manuels destinés tant aux élèves qu’aux enseignants.

Boulimique de savoirs, il étudie à La Sorbonne, au Conservatoire des Arts et Métiers, au muséum d’histoire naturelle, au Collège de France.

Républicain, libertaire et démocrate, nourri de la philosophie des Lumières, il constitue des milliers de fiches sur tous les sujets.

Son premier ouvrage – Grammaire élémentaire de lexicologie - est publié en 1852. Avec son ami Augustin Boyer, il fonde la maison d’édition « Librairie Larousse et Boyer ».

En 1858, l’ancêtre du Petit Larousse « Nouveau dictionnaire de la langue française » est aussitôt mis à l’index par l’Eglise.

L’œuvre majeure, le Grand dictionnaire universel (22700 pages) est publié d’abord en fascicules puis en 17 volumes entre 1866 et 1876.

Pierre Larousse meurt de congestion cérébrale en 1875, il est inhumé au cimetière Montparnasse. Son neveu poursuit son œuvre.

C’est Claude Augé, chef de la rédaction de la Librairie Larousse qui introduit en 1890 l’illustration dans le Petit Larousse et adopte l’emblème de la Semeuse « Je sème à tout vent ». Dessinée par Eugène Grasset, elle souffle des akènes(*) de pissenlit …

Pour ma part, je trouverais normal qu’on honore Pierre Larousse d’une plaque commémorative au Panthéon !

Vite, vite, cherchez la définition de ce mot : un fruit sec, indéhiscent, à graine unique dont le péricarpe, plus ou moins sclérifié, n’est pas soudé à la graine.