On ne se rend pas compte du confort infini que représente ce simple geste du matin : ouvrir le robinet pour boire un verre ou se laver les dents ... et de toutes les infrastructures que la distribution et le traitement de l'eau représentent.

Surtout qu'à Paris, même si l'eau de la Ville est particulièrement "dure", elle a très bon goût (c'est à dire qu'elle n'en a aucun !) et il y a des lustres qu'aucune bouleille d'eau minérale n'est entrée dans notre maison.

Si, pour une raison ou pour une autre, on est privé de cette eau courante, quelle galère !

Mercredi soir, au moment de dîner, je glisse légèrement dans ma cuisine. Je regarde à mes pieds : il y avait plein d'eau sur le carrelage. Une fuite !

Une recherche fébrile, d'abord et surtout éponger tout de suite pour voir d'où vient soudainement cette eau, puis un soupçon : le raccordement de la machine à laver. Je sors l'engin (70 kg, tout de même !) de son encastrement, je cherche les points de jonction (la corne de vidange se serait-elle déchaussée ?, l'arrivée d'eau côté robinet ou côté machine à laver ?) ... Je me mets à genoux, je vide le placard, j'inspecte et je situe l'origine de la fuite : c'est le robinet d'alimentation. Il est bloqué, je ne parviens pas à le refermer n'ayant ni la force ni l'outil à ma disposition. Il faut donc couper l'arrivée générale de l'eau et, dans l'intervalle, faire des réserves. Nul ne sait quand pourra intervenir le plombier.

Pourvu que cette fuite n'ait pas traversé le plancher ... une nuit blanche en perspective.

Ce sont des inconvénients inhérents à toute installation, je le sais, et la réfection de notre cuisine remonte à 1999. Etrange, on dirait que tous les joints des différents points d'eau se sont donné le mot à peu près en même temps. Et toujours en été puisque l'an dernier, le lendemain de notre départ à la campagne, on me signalait une fuite dans ma salle de bains. Heureusement que Camille était là pour accueillir le plombier.

Comme je suis une bonne "cliente", et que notre professionnel est dans le même paté de maisons ou presque, j'obtiens dès le lendemain la promesse d'intervention dans la journée. Une chance ! Nous attendons donc, annulant tous nos autres rendez-vous.

Je n'ose imaginer les dégâts que cette mini fuite (quelques gouttes au départ) aurait provoqués si, comme il était prévu à l'origine, nous étions restés en Lot-et-Garonne. Il faudrait que j'en tire une leçon : faire vérifier les joints ou les remplacer régulièrement ... ou couper l'arrivée générale de l'eau lors de nos absences, ce que je ne faisais pas jusqu'ici.

Avoir l'eau courante, une banalité ? Pensons aux millions d'habitants de notre planète qui en sont privés ... Nous bénéficions d'un confort inimaginable. Soyons-en seulement conscients !