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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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7 octobre 2022

La maison du commandant, polar de Valerio Varesi

 

Varesi

Sur la table des polars de ma librairie préférée, il y avait un bandeau jaune sur ce livre : « Le Maigret italien » … Je n’ai pas résisté !

Je tombe ainsi dans une nouvelle série d’enquêtes qui se passent le long du Pô, entre Parme, Crémone, Reggio et Mantoue, dans la région de La Bassa, sur la rive sud du majestueux fleuve.

Et ce commissaire Soneri présente bien des points communs avec d’autres héros de la police italienne en littérature : une philosophie privée de grandes illusions, une franche détestation de son questeur – comme Guido Brunetti chez Donna Leon – l’habitude de dîner auprès de restaurateurs qui sont des amis (et des informateurs, aussi) et la présence, ici très charnelle, de la bonne amie du héros  comme avec Salvo Montalbano (Andrea Camilleri) …

Le trait majeur de cet épisode : le paysage hivernal du fleuve en crue, les brumes tenaces, les envahissements soudains des eaux charriant tout ce qu’elles peuvent déterrer en amont, y compris des cadavres,  de hautes digues protégeant plus ou moins les rives fertiles.

On ne voit rien, la nuit tombe vite en cet hiver brumeux, entre boue et peupleraies : des pêcheurs venus des pays de l’Est chassent les énormes silures dont personne en veut ici, vivent dans des caravanes, en marge de la population.

Mais on ne pêche pas que des poissons dans le fleuve et certains y cherchent tout autre chose : des dépôts d’armes datant de la dernière guerre – ou tombées d’un camion – et même un trésor mythique des nazis que conserverait un vieux chef communiste.

Car la révolte gronde contre les institutions que chacun sait corrompues. Des jeunes sont prêts à tout pour renverser le désordre établi. De la petite délinquance pour financer les mouvements néo fascistes jusqu’au meurtre. A ce titre, le roman est prémonitoire de l’évolution politique récente de l’Italie.

A vrai dire, j’ignore si je vais poursuivre la série car les considérations politiques m’insupportent … Je ferai un deuxième essai, sans doute, car les descriptions des paysages et de l’ambiance de cette région sont remarquables.

 

La maison du commandant – La casa del commandante - polar de Valerio Varesi traduit de l’italien par Florence Rigoullet, éditions Agullo, collection Points, 306 p., 7,80€.

Commentaires
H
Merci chère Marie Pierre pour m’avoir fait connaître cet écrivain qui est né dans ma ville! Je vais tout de suite à lire!
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