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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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4 décembre 2023

Séries TV : existe-t-il un cahier des charges ?

 

les invisiblesDésolée, mais je n'ai pas pu terminer jeudi soir le premier épisode de la nouvelle série policière de TF1, malgré ma sincère admiration pour Julien Doré ...

 

tandem

Entre les effets du traitement de cheval que je continue à supporter et le temps devenu hivernal, je suis presque devenue experte des séries télévisées.

Elles meublent bien mes après-midis.

Je me suis ainsi attelée à en relever les points communs – en particulier les séries françaises que j’évitais jusqu’ici soigneusement - servies et resservies par les grands réseaux, national comme privé.

Le canevas scénaristique répond à une trame tout à fait similaire. Un couple d’inspecteurs avec obligatoirement une femme.

 

HPI

 

section de recherches

 

Astrid et Raphaelle

Souvent, c’est elle la supérieure hiérarchique qui accueille un coéquipier nouvellement muté, beau gosse le plus souvent. Il (ou elle) a subi un choc psychologique ou a commis une bavure, une douloureuse séparation … bref, un problème personnel et une mutation dans un environnement géographique inconnu.

Variante, les deux héros de la police ou de la gendarmerie ont été jadis intimes et le feu ne demande qu’à reprendre.

Autre nuance : l’un ou l’autre dispose de compétences hors normes : des intuitions qui lui surviennent en cours d’analyse de scènes de crime sous forme de visions, des capacités intellectuelles exceptionnelles ou même l’exploitation de troubles du spectre autistique de type Asperger, avec de temps en temps, en prime, un aspect totalement décalé et humoristique.

Le scénario obéit en outre à l’obligation de mettre en valeur des personnages représentatifs de minorités, trop longtemps rendus invisibles par les médias grand public. Il était grand temps.

A priori, la recherche du coupable répond aussi à des canons : c’est le plus souvent le personnage le moins susceptible d’être incriminé, une jeune femme, un enfant parfois, et le cadavre a succombé à une sorte d’accident de parcours.Un truc : lorsque apparaît en "guest star" un comédien très connu mais dans un second rôle, vous pouvez être certain qu'il va en fait jouer le rôle décisif dans l'intrigue.

Il est rare d’évoquer la pure préméditation.

Mais, comme le ou la coupable est présenté comme sympathique, l’acte fatal est survenu involontairement : une bagarre, un geste un peu brusque se terminant sur un gros caillou ou une arme déclenchée subrepticement, bref un concours de circonstances … ou alors, il faut une série de meurtres pour que l’on remonte à une vengeance murement échafaudée.

C’est fou ce qu’il y a de meurtres dans des régions présentées comme idylliques. Et korsque la victime présumée est un enfant, la plupart du temps, on retrouve la jeune vistime sauve.

 

sonia rolland

Les décors sont importants voire somptueux : les sites où sont tournés ces téléfilms contribuent à la venue des équipes de tournage et comptent sur la mise en valeur touristique de l'environnement.

Le propos est aussi de présenter un milieu professionnel mal connu - et je me souviens des enquêtes du commissaire Bourrel de ma jeunesse (Les 5 dernières minutes).

Ceci étant, certaines « collections » sont bien sympathiques, réalistes, bien documentées, agréables à regarder et même à re-regarder.

Les séries anglo-saxonnes répondent sans doute à d’autres critères mais on y décèle les mêmes constantes : deux témoins découvrent un corps, l’omniprésence des femmes, l’invraisemblance des mobiles, les situations difficiles – privées ou professionnelles – dans lesquelles se débattent les héros.

 

Bellofond

Car finalement, ce sont eux qui intéressent le plus le spectateur et le fidélisent … et parfois en font des stars mondiales de cinéma (George Clooney !)

Cependant, ce sont les plates-formes américaines qui donnent actuellement le ton au genre, sans doute bientôt dépassées par les biopics romancés (The Crown) ou, encore plus palpitant, les docu-fictions financiers (Madoff, Trump et très récemment l’affaire Bettencourt sur Netflix).

netflix

 

Et je ne me lasse toujours pas de visionner les innombrables épisodes des séries anglaises et américaines devenues au fil des années « vintage ». Benson, Stabler, Horatio Caine, Gil Grissom, Gary Sinise, Barnaby, Poirot restent les compagnons préférés de mon confinement volontaire …

Une dernière question sur les séries françaises : c'est moi qui devient sourde ou la prise de son est catastrophique ?

Commentaires
R
Je ne découvre votre article sur les séries qu'aujourd'hui... je ne suis pas assidue à l'ordinateur! Je suis dans le même cas que vous au niveau son. Mon mari également. Nous trouvons que les paroles sont parfois inaudibles et c'est extrêmement gênant. Nos enfants nous disent que ce sont nos oreilles qui deviennent défaillantes.... je veux bien un peu, mais à ce point! Non!<br /> Les séries françaises ont ma préférence, les américaines m'insupportent avec des répliques insipides et ridicules! Quand, en plein drame, l'un des protagonistes fait de l'humour (stupide pour la plupart) je trouve cela hors de propos à mon goût et puérile! Sinon en ce moment je suis dans la série "un village français"...et je n'arrive pas à décrocher (je sais cela date, mais je n'ai pas la télé et je regarde beaucoup en replay). Cette série est terrible, je pensais en savoir pas mal sur cette période 39-45 mais j'en apprends surtout en ce qui concerne la milice. Quelle horreur! Et je repense aux paroles de la chanson de JJ Goldmann (né en 17 à Leidenstadt):<br /> <br /> "...Si j'étais né en 17 Leidenstadt<br /> Sur les ruines d'un champ de bataille<br /> Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens<br /> Si j'avais été allemand?<br /> On n'saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres<br /> Caché derrière nos apparences<br /> L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau?<br /> Ou le pire ou le plus beau?<br /> Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau<br /> S'il fallait plus que des mots?<br /> <br /> Et qu'on nous épargne toi et moi si possible très longtemps<br /> D'avoir choisir un camp"!<br /> <br /> Je suis sortie du sujet du départ (son!) mais tant pis!<br /> Bien cordialement<br /> Catherine
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M
Les séries française sont effectivement extrêmement formatées, de même que les séries américaines. Avez-vous vu Sambre? Très sombre mais très prenant. Dans un autre registre, j'ai beaucoup apprécié Polar Park, série française sur Arte. <br /> <br /> Quant à l'ouïe, entre les acteurs qui machouillent leurs mots et la musique qui écrase les dialogues, c'est compliqué pour tout le monde!
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M
Tout à fait d'accord avec vous; je préfère chercher dans les replays d'Arte des sujets intéressants et visionner des dvd choisis à ma médiathèque. Sambre a été cependant très bien tourné. Pour le son : oui c'est souvent incompréhensible, il s'agit d'une façon nouvelle de compresser le son ... je ne sais pas pourquoi ...
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M
La trame que vous tracez si bien est efficace.<br /> <br /> Elle permet aux scénaristes de travailler à grande vitesse et aux spectateurs de se sentir en pays connu. Ils ne sont plus fidèles mais accro.<br /> <br /> Il n’est que de voir le nombre de séries publiées simultanément sur Arte.fr
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B
Une série française de qualité pour changer, à partir de la réalité cette fois, Sambre, vue les semaines passées. Mais la plupart du temps effectivement ce n’est guère attirant, mais j’apprécie les séries britanniques mêlant politique et étude sociologique, pas forcément récentes d’ailleurs. <br /> <br /> Courage pour votre traitement, et meilleure santé.
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