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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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25 janvier 2009

Il Divo, un film de Paolo Sorrentino

C'est Claude qui nous donne ce matin sa critique, à laquelle je souscris pleinement.


Ildivo1Il faut se presser dans les quelques salles qui présentent encore « Il Divo », car c’est un grand film. Paolo Sorrentino a conçu une fresque baroque et sinistre, magnifiquement filmée : que l’on pense à la bacchanale chez le Ministre du Budget, qui renvoie à la Rome des Antiques ou des Borgia, aux séances du Parlement, à l’impudence tranquille des « repentis » de la Mafia, à la déclaration d’amour dans un cimetière...

Ses acteurs sont formidables, d’abord Toni Servillo (ici à gauche, le vrai Andréotti en bas à roite) dans le rôle titre – c’est aussi un grand acteur et metteur en scène de théâtre - et aux deux femmes qui entourent Andreotti de leur amour, Anna Bonaiuto et Piera degli Esposti.


L’humour le plus noir (en Autriche voisine, c’est la couleur de la Démocratie chrétienne) enchantera ceux que la politique centriste et l’Italie passionnent.

Loin d’être un portrait-charge, comme l’auraient fait les Français[1], ce film est honnête : quand Sorrentino ne sait pas, il n’invente pas et ne calomnie pas.

AndreottiMieux, il nous offre une clé d’interprétation du pouvoir : le président du Conseil avoue combien il faut, en politique, faire le mal pour rechercher le bien commun – objectif central de la Doctrine sociale de l’Eglise, donc de la Démocratie chrétienne.

De tout cela, les Italiens sont sortis, pour créer, en apparence, une démocratie alternante droite-gauche moderne, mais qu’ont-ils gagné à l’impuissance du centre gauche incapable de ne pas se déchirer, et à l’inquiétante bouffonnerie semi-fasciste du Cavaliere ? 

 


 

[1] Le sommet de la malhonnêteté ayant été atteint par un vieux film de Chéreau, Judith Therpauve, où l’on voit un préfet donner tranquillement l’instruction de supprimer physiquement une patronne de presse qui dérange

Commentaires
H
Merci, Claude, de cette critique. Je vais me precipiter pour voir ce film, qui me tentait deja
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