19 avril 2009
Pedrera, Gaudi, Barcelona
En voyage à Barcelone, je vais revoir l’une des œuvres les plus marquantes de l’architecte et décorateur catalan Antoni Gaudi. On l’appelle « la Pedrera », ce qui veut dire « la carrière », presque « le tas de pierres ».
Car cette dénomination se veut méprisante. Grace à l’ouverture d’esprit de la bourgeoisie catalane, Gaudi a construit, mais ses contemporains l’ont « passé à la paille de fer ». Gaudi est beaucoup plus audacieux que ses homologues allemands et autrichiens (Secession, Jugendstil) ou que les Français, qui ont d’ailleurs peu construit, parce que nos banquiers affectionnent trop le néo classicisme genre dorique.
Vous êtes à la Pedrera ou Casa Mila : Imaginez un grand immeuble d’angle sur la Passeig de Gracia, qui vaut bien les Champs Elysées : vous être frappé par la puissance de cette architecture – malgré l’abondance et la beauté des immeubles Art Nouveau qui se dressent autour de vous -. La façade se déroule en une grande vague, rythmée par des ferronneries ornementées.
Il faut entrer dans l’immeuble – même si c’est un peu long, car tous les guides y conduisent les touristes - et voir l’époustouflante terrasse, dont les cheminées font penser à des chevaliers en armure. Et désormais, grâce à un généreux mécène, la Caixa Catalunya, vous verrez aussi un étage courant d’appartements meublés – la vie d’un ménage bourgeois de Barcelone en 1910, comme si vous y étiez -.