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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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11 septembre 2011

Comment ne pas y penser ?

Pas possible d'y échapper.

11septembreAujourd'hui, chacun raconte où il se trouvait, ce qu'il faisait, comment il a réagi au moment où les tours jumelles ont été foudroyées par les avions-bombes. Comme l'a dit Nicolas Sarkozy à l'Ambassade des Etats-Unis. Personne ne peut oublier ce moment, cette horreur en direct, cette incrédulité.

J'étais au bureau. Il faisait très beau à Paris. J'occupais un espace rectangulaire très confortable avec le dos à la fenêtre donnant sur la rue de Grenelle. Mes collaboratrices les plus proches occupaient le bureau voisin, la porte communicante était ouverte. On passait tout le temps d'une pièce à l'autre, on s'entendait bien, on travaillait dans l'efficacité et le plaisir.

C'est Michèle L., responsable de la communication interne et de la maintenance de l'Intranet de notre entreprise, qui regardait l'internet en direct et a eu l'info quasiment immédiatement. Elle nous a alertés. On regardait, totalement incrédules, pensant à un montage, un film catastrophe...

Pour moi, l'année n'avait pas commencé sous les meilleurs auspices : on avait diagnostiqué mon cancer en février, j'avais été opérée à la fin du mois de juin après quatre séances de chimiothérapie avant l'intervention, puis autant après. J'avais commencé les séances de rayons et mes cheveux commençaient à repousser. J'étais fatiguée. Seule espérance : la naissance prochaine de Camille, prévue pour la fin du mois d'octobre ...Cette catastrophe mondiale, personne ne l'avait imaginée, on ne comprenait pas du tout ce qui se passait, le motif d'une telle attaque combinée inouïe ... ni que nous entrions dans une nouvelle époque de guerre mondiale, dont nous subissons encore aujourd'hui, dix ans après, les répercussions économiques.

La seule date marquante de l'histoire contemporaine dont je me souvienne aussi distinctement, c'est le matin où j'appris la mort du Général de Gaulle. Mais cela, c'était dans l'ordre des choses. Pas le 11 septembre et ses 3000 morts à New York, Washington et en Pennsylvanie.

Et vous, que faisiez-vous ce jour là ?

Commentaires
B
...mais pas la tête ! Personne ne décrit la détresse,la honte, le sentiment d'infériorité - et je ne parle pas de l'angoisse de mort - qui saisissent les femmes qui perdent d'un seul coup leurs cheveux ! Moi, j'avais confiance, je savais que cela repousserait, mais je crois que le plus dur dans ce cancer, ce fut d'avoir à porter une perruque : on n'est plus soi, on a honte de soi, c'est inconfortable, ça gratte, c'est chaud....A la fin, je devenais provocatrice en exhibant ma tête de prisonnier tondu, rien que pour proclamer ma volonté d'en sortir. Mais bien évidemment, rien de si grave, pour celles, nombreuses comme nous qui avons traversé cette épreuve, que cette abomination du 11 septembre, ou de tout autre attentat aveugle comme ceux que nous avons connus à Paris (la FNAC, la station Port Royal, la rue Marbeuf, la synagogue de la rue Copernic).
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P
Marie Pierre on peut se donner la main cette année là et ce jour là...<br /> j'étais partie essayer une perruque dans un magasin spécialisé près d'OPERA (j'ai oublié le nom)..Moi aussi j'avais été opérée (Hopital st ANTOINE)le 5 juillet d'une tumeur sur un ovaire et le chirugien en avait profité pour retirer mes organes au complet.<br /> SOit j'avais commencé une cure de chimiothérapie(série prévue de 6) et, comme j'avais bien été prévenue, quelques temps après la première séance je perdais mes cheveux.<br /> Bref en arrivant à mon rendez vous vers les 13h30 on me dit" oh là là vous êtes au courant de ce qui est arrivé à NEW YORK.".et bien non lui répondis-je car j'étais partie de chez moi sans écouter les informations Soit je n'ai pas bien réalisé.<br /> De retour chez moi j'ai écouté, mais j'avoue qu'avec un peu d'égoîsme peut être je ne réalisais pas bien en fait j'étais perturbée par le fait que j'allais porter une perruque et que je ne savais ce que me réservait l'avenir..mais je ne voulais pas le montrer je restais forte.<br /> D'ailleurs ce jour là je ne me suis pas décidée pour la perruque..J'aimais mieux revenir avec une amie pour me conseiller...Ma fille demeurant en province.<br /> Voilà , par la suite j'ai compris les événements.<br /> DIX ANS ont passé et, comme vous, il y a rémission<br /> mais je passe tout de même chaque année au bilan..L'an passé j'ai beaucoup maigri et il a fallu chercher la cause (je tremblais) en fait c'est la gande thyroîde qui me joue des tours.<br /> Au total j'avais perdu 15 kgs- j'en ai repris 3 cette année : finalement je me sens bien, pas essouflée et je peux faire de la coquetterie pour m'habiller., suis aussi sous surveillance avec une endocrinologue.<br /> J'ai entendu à la télé qu'ils demandent d'écrire pour dire ce que l'on faisait ce 11 septembre 2001 mais je ne sais où<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Excusez mon long journal Marie Pierre, Bonne journée <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le soir
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B
Je l'ai appris en rentrant du travail, j'étais dans ma voiture.<br /> Une pensée pour toutes les victimes et leurs familles...
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S
j'étais enceinte de mon premier!<br /> j'ai appris la nouvelle dans un magasin de tv/hifi...<br /> j'ai ensuite passé ma soirée devant la télé comme tout le monde complétement siderée par cette tragédie :-o
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C
... je me trouvais dans ma voiture, arrêtée à un feu rouge, rentrant de mon travail... J'étais sidérée par ce que j'entendais à l'auto-radio...
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