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25 juillet 2015

Le boulanger du moulin de Boulède, roman de Francis Pellicer

 

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Voilà un ouvrage qui ne saurait concourir pour un prix littéraire. Je doute même fort qu'il puisse être distribué en dehors du cercle très restreint du canton de Monflanquin (Lot-et-Garonne). Je l'ai trouvé chez le buraliste de Monsembron-Libos et l'ai acheté car je connais le site du moulin dont il est question. En matière de littérature, il convient, de temps en temps, de prendre des risques.

Cela me change un peu du pavé (le premier tome du second quatuor de Los Angeles) pour lequel je me demande encore - à la page 275/832 - s'il s'agit d'un réel chef d'oeuvre ou d'une mystification ...

Revenons au moulin de Boulède. Le livre est, de façon finalement touchante, assez mal écrit mais l'histoire est si abracadabrantesque qu'elle doit - quelque part - être tirée de faits réels, arrangés à la sauce locale.

Il était donc une fois un boulanger-meunier qui possédait un joli moulin installé sur la rivière Lède et se nommait - ça ne devrait pas s'inventer - Eugène Boulanger. Il pétrissait un excellent pain, très prisé des restaurants des environs. La guerre (de 40) se déroulait bien loin de cette contrée bénie, encore qu'il y eut de sérieux règlements de comptes entre miliciens et maquisards. C'est de l'une de ces affreuses histoires dont il est questions ici, avec un sac de blé confié par un fermier voisin au meunier, contenant une curieuse boîte métallique, découverte après le conflit.

Je ne vais pas vous raconter l'histoire que, malgré la difficulté du style, j'ai lue jusqu'au bout. Il est donc question de trois familles de pieds-noirs pas très honnêtes venus s'installer pendant la guerre dans la région de Monflanquin, du casse d'une bijouterie de Marseille en 1939, du butin caché en bijoux et diamants dont une partie s'avère fausse, de règlements de comptes par Allemands interposés, d'une ferme en flammes, d'un jeune GI qui s'installe après la guerre comme agriculteur puis persuade le fils d'Eugène de créer à New york une chaîne de boulangeries françaises et ensuite de restaurants français ...

Peut-être ce récit recèle-t-il des clés susceptibles d'être décodées par les lecteurs du pays ... Ou alors, cet ouvrage a été écrit pour assurer la promotion du moulin de Boulède devenue entre-temps une guinguette avant d'être racheté comme restaurant. Il est vrai que le site est très agréable ... irons-nous tester cet établissement un jour ... Pas à cause de ce roman en tous cas !

N.B. : Je m'aperçois que mon billet est bien sévère à l'encontre de l'auteur de cet ouvrage. Francic Pellicer est en effet un retraité monflanquinois qui passe son temps à écrire des histoires et c'est bien méritoire. J'en serais parfaitement incapable. Et ce livre est au moins son 5ème thriller !

 

Le boulanger du Moulin de Boulède, roman par Francis Pellicer, 211 p. 17€

Posté par Bigmammy à 08:10 - Lu et vu pour vous - Commentaires [4] - Permalien [#]
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Commentaires

  • Je connais ce genre de livre pour en avoir lu. Tu es peut-être sévère mais il faut dire que tu lis beaucoup d'excellents ouvrages bien différents. Ce n'est en effet pas comparable. Ce genre de roman est très local et rappelle souvent aux habitants, les anciens surtout, des faits qui se sont vraiment déroulés. Ce doit être l'auteur qui a fait publier lui-même son ouvrage. Il mérite certainement d'être encouragé.
    Je te souhaite encore d'excellentes vacances avec tous tes enfants, petits enfants réunis : Que du bonheur !
    Je t'embrasse très fort.
    Bernadette.

    Posté par Binchy, 25 juillet 2015 à 14:31
  • je ne connais pas cet auteur si près de chez moi,une envie de découverte grace à vous.

    Posté par anita47300, 26 juillet 2015 à 22:58
  • remerciements

    Madame,
    Je découvre aujourd'hui, votre commentaire après avoir lu l'un de mes 10 livres " Le Boulanger du Moulin de Boulède ".Je vous remercie pour votre franchise et respecte votre avis.Cependant,je ne prétend pas avoir écrit un chef d'oeuvre, mais ce moulin à tenu dans le passé une place importante dans la vie des Monflanquinois, aprés la guerre, et beaucoup de mes lecteurs locaux y ont retrouvé des traces et des souvenirs de leur passé.
    J'aimerai avoir votre avis éclairé sur d'autres romans que j'ai écrit, dont un, qui vient (avec mon autorisation) d'être traduit en Anglais, à la demande de la communauté Britannique des environs.Par ailleurs, j'aimerais que vous lisiez ma biographie qui raconte comment un petit réfugié Espagnol né fin 1937 à réussi avec un diplôme du Certificat d'Ètudes Primaires, à embrasser une carrière de Cadre Supérieur en Région Parisienne, après de longues périodes de cours du soir.
    Comment vous les faire parvenir pour connaître vos commentaires?
    Je vous remercie encore pour votre éventuel intérêt pour mon travail.
    FRANCIS PELLICER
    NB: j'ai lu que vous étiez un fin gourmet. Cette table n'est pas une adresse aujourd'hui recommandable.

    Posté par Rédouto, 02 octobre 2015 à 08:07
    • Cher Monsieur Pellicer,
      Je suis désolée de vous avoir froissé en rédigeant une critique sans doute trop sévère de votre livre, mais j’ai l’habitude et la liberté de dire ce que je pense, puisque j’achète tous les livres dont je fais la critique dans mon blog. Il m’arrive même de dire le plus grand mal de livres que l’on m’adresse justement pour en faire la critique ! A ma décharge, j’’étais en train de me débattre dans la lecture éprouvante d’un “best-seller” parfaitement promu par les critiques littéraires des journaux “comme il faut” mais que ces journalistes n’avaient pas pris le temps de lire. Je sais combien il est difficile d’écrire et la somme d’imagination et de travail que représente un roman, et suis admirative devant votre oeuvre déjà abondante. Alors, je vais faire amende honorable très prochainement puisque je viens à Cuzorn pour les vacances scolaires, mon point d’attache dans le coin, et je ne manquerai pas d’acheter à Libos un de vos autres ouvrages, si vous voulez bien me communiquer le titre de votre biographie. Et je le lirai avec la plus grande attention.
      Si vous êtes intéressé par des trajectoires emblématiques de français, pas toujours “de souche” comme disent certains, j’ai retranscrit – sans rien changer au style - sur ce blog (colonne de gauche, catégorie “Affaire terminée, j’arrive”) les mémoires croisées de mes parents, tous deux titulaires du Certificat d’Etudes Primaires, eux aussi ... et dont la persévérance, l’esprit d’économie et le courage ont façonné ma vie d’enfant et m’ont permis de réussir de bonnes études (et un heureux mariage, aussi !).
      Avec toute ma considération,
      Marie-Pierre/Bigammmy

      Posté par Bigmammy, 02 octobre 2015 à 10:07

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