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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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28 avril 2017

Fais pas ta rosière, polar de Raymond Chandler

chandler

Lorsqu’on apprécie les polars grinçants et riches d’autodérision comme moi, (j'adore les auteurs contemporains tels que Michael Connelly, James Ellroy ou Philip Kerr), autant revenir aux sources : lire ou relire les immortels ouvrages de Raymond Chandler.

Le grand sommeil, La dame du lac, Adieu ma jolie, Sur un air de navaja … Chaque fois, je me dis que ce mec-là, il a tout inventé avec son personnage devenu icone : Philip Marlowe.

Au-delà de l’intrigue, toujours embrouillée à l’extrême, c’est l’ambiance des années d’après-guerre qui me fascine, dans cette ville protéiforme faite de villages juxtaposés : Los Angeles, avec des circulations sans fin entre le Strip, La Cienega, Beverly Hills, Van Nuys … et bien entendu Hollywood.

L’affaire dont va s’occuper Philip Marlowe se déroule principalement à Bay City (située au sud de Pacific Palisades et au nord de Venice). Une jeune demoiselle à première vue « très comme il faut » mais avec un prénom imprononçable – Orfamay -  vient lui demander de retrouver son frère, apparemment embringué dans des trafics louches. Cependant, Marlowe comprend très vite que la petite sœur – c’est le titre original du roman, et celui que l’éditeur français, dans une nouvelle traduction, a récemment choisi – ne lui dit pas tout. Car la fratrie en question comprend aussi un troisième personnage : une jeune starlette sur le point de devenir vedette à part entière, qui fait l’objet d’un chantage. En se lançant dans ses recherches, Marlowe va trouver sur son chemin de nombreux cadavres, fraîchement refroidis à coup de pic à glace ou de calibre .32. Drogue, extorsion de fonds, vengeance amoureuse, médecin marron, magnat du cinéma, vamp nymphomane au patronyme hispanisant, brutalités policières … Tout y est, avec en prime une traduction leste et imagée, avec des comparaisons radicales, même si à l'époque, on ne sait encore rien des analyses ADN et des relevés téléphoniques ou de parcours GPS ...

J’avoue que je n’ai pas totalement compris comment le puzzle finit par s’emboîter mais ce n’est pas ce qui a perturbé mon intense plaisir de lecture : l’originalité des personnages, leur psychologie, la dégaine de Marlowe qui joue sa vie pour un dossier à 20 dollars … je ressens totalement la filiation avec un autre de mes héros préférés : Bernie Gunther

 

Fais pas ta rosière, (The Little Sister – 1949), traduit de l’anglais par Simone Jacquemont et Jeanne G.Marquet. Dans la Bibliothèque noire de la NRF Gallimard – ouvrage collector (merci à Nicolas de nous avoir confié une partie de ta bibliothèque !)

Commentaires
M
J'ai sombré dans le domaine du polar par la lecture de la Série Noire à la couverture cartonnée. J'avais 19 ans, c'était en 1971. Combien de fois n'ai-je pas entendu en milieu estudiantin que ce n'était pas de la littérature, que je me dévalorisais...<br /> <br /> Sans se lire sous le manteau, il est vrai que les polars étaient assimilés aux livres de gare.<br /> <br /> J'ai commencé par Chandler, tout Chandler...<br /> <br /> Il disait lui-même que souvent, après les 2/3 du livre, il ne savait plus qu'elle intrigue il avait choisie. Pour moi, ce n'est pas un défaut, simplement une atmosphère déjà glauque qui s'emballe.
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