Initiation au salon de l'agriculture !
Pour Dorian, c’était une première … pour moi, un retour aux sources.
Mon père m’y emmenait lorsque j’avais 10 ans, puis nous y allions chaque année lorsque Claude était Inspecteur général de l’Agriculture. Le rituel consistait à déjeuner sur l’un des restaurants éphémères, généralement autour d’un aligot.
Avec Dorian, nous avons commencé par le pavillon 3, avec les spécialités culinaires des régions et départements, et il était justement l’heure où les lions vont boire.
Ambiance chaleureuse, dégustations d’échantillons à chaque stand, familles avec bébés en visite, bruits de bandas près du stand du Pays basque, odeurs alléchantes … Pour un jeune citadin, un autre monde !
Ensuite, nous avons sillonné le pavillon des grosses – ou moins grosses – bêtes. Jersiaises, Charolaises à la robe presque blanche, Aubrac, robes frisées des Limousines, merveilleuses cornes en forme de lyre des Salers, masse des taureaux. Les races à viande sont superbes, avec comme star cette année, Neige, la belle Abondance qui orne l’affiche du salon.
On ne rate pas non plus les fiches descriptives de production laitière des plus performantes, surtout les races montagnardes, par rapport à leur gabarit.
Les petits agneaux qui tètent leurs mamans brebis sont toutjours aussi attendrissants. Les porcs, aus oiens rosen bicolores ou carrément noirs (de Bigorre) dorment sur leurs lits de paille, comme estourbis.
Toujours du monde, mais j’ai vu pire (ou mieux, tout dépend du point de vue). Le contexte international y est-il pour quelque chose ? J’ai remarqué en tous cas une moindre présence de « goodies », dépliants, cabas publicitaires, documentation que lors des éditions précédentes.
Comme une certaine retenue, une attention plus forte à l’environnement. Les mentalités évoluent … il est grand temps.
Ce fut une simple visite, comme on dit au Monopoly, car je n’ai plus l’âge d’arpenter les allées comme jadis toute une journée.
J’étais en sécurité avec mon petit-fils déjà si grand et si gentil. Et j’aurai au moins l’impression d’avoir semé une petite graine d’intérêt pour la France des terroirs, notre profonde culture qui modèle de si beaux paysages … et produit une nourriture délicieuse à protéger par tous les moyens.
Il reste deux journées pour répondre à l’appel de nos agriculteurs.