22 septembre 2022
Juliette Lambert, féministe indestructible
Au détour d’un ouvrage savant - et donc lu à petites doses - sur la politique étrangère de la Troisième République, je relève le nom de Juliette Adam, née Lambert, écrivant sous le nom de plume Lamber (sans t), une des figures incontournables du paysage politique parisien au tournant du XXème siècle.
Ecrivaine, polémiste, républicaine et féministe, elle tient salon politique et littéraire boulevard Malesherbes où se retrouve toute l’élite de la République et dont le personnage le plus important est Léon Gambetta.
Elle a épousé en 1868 l’avocat Edmond Adam, député de la gauche républicaine, tout ce beau monde uni par une opposition farouche à Napoléon III.
Femme d’influence, elle figure parmi ceux qui préparent avec ardeur la revanche contre la Prusse. Belliciste, xénophobe, elle prône l’alliance avec la Russie.
Antiparlementariste, elle se dit déçue des effets du suffrage universel masculin et désire réformer le Code civil. Il est vrai que la valse des ministères est une des plaies de la vie politique de ce temps pourtant si troublé avant la grande confrontation de 1914 …
Juliette Lambert se détache de Gambetta lorsque celui-ci accède à la présidence de la Chambre des députés en 1879. Elle fonde et anime jusqu’en 1899 « La nouvelle revue », publie Paul Bourget et Octave Mirbeau.
Une influenceuse politique avec laquelle il fallait compter, une ardente féministe … en avance sur son temps. Et d’une longévité à toute épreuve puisque née en 1836, elle est morte dans sa centième année !
Elle a sa rue dans le 17ème arrondissement …
Bonjour Marie Pierre
Merci.Il est beau comencer la journée avec la connaissence de madame Juliette.!!!
Je viens de connaitre une PARIS d'autre temps
JEAN DIWO les dames du faubourg: tres intéressant.
Saluts.