La mort dans l'âme, policier de Ian Rankin
Deuxième incursion dans l’œuvre de Ian Rankin avec un épisode se déroulant une dizaine d’années après « L’étrangleur d’Edimbourg ». Une réflexion sur la prédestination, les déviances criminelles, la maltraitance infantile, la récidive, la rédemption … avec en « fil rouge », le chasseur devenu soudain proie.
L’inspecteur Rebus est confronté à plusieurs enquêtes simultanées : il doit témoigner au procès de deux bourreaux d’enfants confiés à un foyer catholique, l’un des témoins devenu à son tour agresseur a été libéré en fin de peine et logé dans une cité HLM où il est pourchassé par une milice antipédophile, un jeune policier à la carrière prometteuse s’est apparemment suicidé, un gamin de la cité a disparu et, par surcroît, une petite amie de lycée demande à John Rebus de retrouver son fils disparu.
Mais le trouble le plus important est le retour au pays d’un tueur en série après plusieurs années d’incarcération aux Etats-Unis : un pervers venu vraisemblablement régler des comptes qui a négocié son autobiographie auprès d’un journaliste bien connu : Jimmy Stevens.
De quoi nourrir 600 pages d’intrigues étroitement imbriquées, avec ses impasses et ses fulgurances, des scènes de combat et de passages à tabac, de nouvelles cicatrices pour le héros inoxydable … Une fresque réaliste de la ville d’Edimbourg et de ses failles sociales, des quartiers chics aux plus tristes cités ouvrières.
La mort dans l’âme (1999), polar de ian Rankin – Dead Souls – traduit par Edith Ochs – chez Folio policier, 608 p., 8,50€