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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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11 mars 2009

Séraphine, film de Martin Provost

S_raphine_le_filmC'est le film à aller voir, puisqu'il a créé l'événement en raflant 7 César dont celui - très mérité - de la meilleure interprétation pour Yolande Moreau, la meilleure musique, les meilleurs costumes, le meilleur décor, le meilleur film sorti en 2008....

Claude a beaucoup aimé l'atmosphère, les paysages qui forment une suite de tableaux impressionnistes, les acteurs tout en retenue : Ulrich Tukur, Anne Bennent, le scénario à la fois subtil et d'une linéaire simplicité.
J'espère que cette moisson de récompenses permettra à un large public de voir un peu plus longtemps cette réalisation française, quoiqu'actuellement, elle ne soit visible à Paris que dans le circuit art et essai (dont MK2).

C'est en effet une belle et tragique histoire que celle de cette simple femme de ménage de Senlis, hantée par son ange gardien, qui se met à peindre des tableaux "naïfs", des fleurs et des feuillages frémissants - et faisant parfois frémir - la nuit dans sa soupente, alors qu'elle passe ses journées à lessiver les draps des autres. On pense naturellement à Artémisia, sourde et muette, contemporaine du Caravage et plus près de nous à Camille Claudel. Après un court moment pendant lequel elle connaît la notoriété et l'aisance matérielle grâce à son découvreur, Wilhelm Uhde - le premier marchand d'art à avoir acquis des Picasso et découvert Henri Rousseau, le douanier - Séraphine, comme Camille Claudel, sombrera dans la folie.
Un rythme lent - le film dure deux heures - des décors noyés dans les harmonies de bleu de Prusse et de vert, un jeu d'acteurs absolument juste et touchant : le film de Martin Provost , cinéaste rare, restera un modèle du genre.

Comme je suis curieuse, je courrai demain voir l'exposition des oeuvres de Séraphine de la collection Dina Verny au Musée Maillol (prolongée jusqu'au 30 mars, vite, vite).

N.B. : ne pas rater, jusqu'au mois de janvier 2020, l'exposition "De Rousseau à Séraphine, les maîtres naïfs" au musée Maillol ...

Commentaires
S
J'ai bien aimé ce film que j'avais très envie de regarder suite à ma lecture du livre de Françoise Cloarec. ce fut pour moi un beau prolongement de cette lecture qui m'avait permis de découvrir cette peintre.
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