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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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7 mai 2016

Blake et Mortimer face aux grands mystères de l'humanité

 

Blake et MOrtimer

Est-ce parce que la première aventure de Blake et Mortimer fut publiée en 1946, l’année de ma naissance, que je suis devenue, mais bien plus tard, une inconditionnelle ? Donc, je me suis ruée sur cet ouvrage d’exégèse, publié par la revue Beaux-Arts et dont la rédaction en chef a été confiée à Vincent Barrière.

Comment comprendre les thèmes majeurs de la saga en huit étapes ? Cette fois, il est fait référence non seulement à l’œuvre originelle d’Edgar P. Jacobs mais également à ses successeurs : Ted Benoît, André Juillard, Chantal de Spiegeleer, Jean Dufaux, Jean Van Hamme, Yves Sente, René Sterne, Antoine Aubin et Etienne Schréder. Car tous ont assimilé avec humilité et créativité les codes du créateur.

Hommage est tout d’abord rendu à l’art de coloriste d’E.P. Jacobs, son extraordinaire maîtrise du décor et des lumières, fruit de son expérience d’homme de théâtre. Mais aussi à ses fantasmes  récurrents : la sensation d’enfermement dans les profondeurs souterraines, la foi dans la science, l’aversion pour les totalitarismes, la dimension relative de l’espace-temps chère à Einstein.

On retrouve donc avec plaisir les dinosaures fantasmagoriques, les mystères toujours opaques de la construction des pyramides, le destin énigmatique de Judas, les techniques de manipulation mentale (très à la mode en ce moment avec le transhumanisme), les engins extraterrestres, les richesses convoitées de l’Antarctique, les méthodes de cryptage …

La série d’aventures de Blake et Mortimer revisite les mythes de la culture contemporaine. Cinquante années de recul nous permettent de mesurer combien l’art de la prévision – et de la science-fiction – est aussi l’art de se tromper. Les sources de E.P. Jacobs sont claires : H.G. Wells (la machine à explorer le temps date de 1895), mais aussi le cinéma hollywoodien. Les références sont passionnantes … Tous se sont largement trompés, sauf peut-être Isaac Asimov dans « Fondation » (1969). Mais leur mérite est aussi de nous replonger dans l’atmosphère de la guerre froide.

Cet ouvrage érudit et abondamment illustré est une pépite pour les aficionados du grand blond et du teigneux roux ! A lire sans modération.

 

Histoire, mythes, civilisations : Blake et Mortimer face aux grands mystères de l’humanité, album édité par la revue Beaux Arts magazine, 144 p., 10,90

 

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